SEGOLENE ROYAL S'ENGAGE POUR UN TROISIEME PLAN CANCER

En axant sa deuxième visite lyonnaise sur la santé, Ségolène Royale a davantage convaincu que sur les banlieues. Son discours-programme ponctuait un "parcours de santé" du mercredi après-midi, placée sous le signe du cancer. Elle a pu notamment faire le tour du Centre de lutte contre le cancer Léon Bérard, au bras de Thierry Philip, à la fois directeur du centre et et vice-président (PS) de Rhône-Alpes en charge de la santé. Il est aussi le principal instigateur, avec Queyranne et Collomb, de sa venue. C'est donc tout naturellement que le point fort de son "pacte médical" a été l'annonce du lancement d'un troisième plan cancer, "sur une idée de Thierry Philip". Dans un posture chiraquienne, elle a évoqué la continuation du plan voulu par l'actuel président en y ajoutant une touche personnelle : la création d'une "Agence européenne de lutte contre le cancer" pour coordonner la recherche et mutualiser les moyens. Devant quelques 150 médecins, élèves infirmiers, professeurs et chercheurs, elle a pris la défense de l'hôpital public "dernière lumière allumée dans la nuit (...) face au libéralisme destructeur"... avant d'appeler à davantage de partenariat entre la santé publique et l'industrie privée. Elle n'a pas oublié les blouses blanches, assises au premier rang. Aux éléves infirmiers, elle a promis la reconnaissance de leur diplôme comme un bac+3 (au lieu de bac+2 actuellement); à l'ensemble du personnel hospitalier, elle a réaffirmé qu'elle ne toucherait pas aux 35h. Quant au déficit de la sécurité sociale, elle le réglera avec de la croissance, de l'emploi et une politique de prévention, grâce à une "logique de gagnant/gagnant" doublée d'un "cercle vertueux". Après la cohue finale des afficionados pressés d'être photographiés avec leur portable, elle s'est enfuie, au pas de course, par la porte de derrière, direction le TGV pour un meeting à Blois le soir même. Au moins, une chose est sûre, elle a la santé... Restée sur place, une élève infirmière de l'école Rockfeller était à moitié convaincue : "Elle nous donne satisfaction sur notre diplôme, mais elle n'a parlé ni de revalorisation salariale, ni des recrutements qu'il faut absolument faire. Ça reste un peu vague comme discours".

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