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© Robin Favier

Havard (UMP) ferme la porte à un accord avec l'UDI

Le candidat UMP aux municipales de Lyon souhaitait que l'UDI prenne position à l'issue du comité exécutif du parti de centre droit, ce mardi après-midi. Or une majorité s'était exprimée pour la poursuite de négociations avec l'UMP afin d'arracher un meilleur accord. Michel Havard siffle la fin des discussions et annonce ce mardi soir qu'il conduira une liste "investie par l'UMP (...) se réclamant des valeurs de la droite et du centre". Ce mardi soir, la situation est confuse.

Coup de tonnerre ce mardi soir : il ne devrait pas y avoir de liste unique UMP/UDI. L'ultimatum a expiré : il est désormais trop tard. Dans un communiqué, le candidat UMP aux municipales clôt les négociations avec l'UDI. "Au terme de nombreuses rencontres, j'ai demandé hier (lundi, ndlr) qu'ils prennent une décision à l'issue de leur comité exécutif qui s'est tenu en début d'après-midi. Je viens d'apprendre qu'ils ne donnent malheureusement pas suite à ma proposition de rassemblement dès le 1er tour", explique-t-il. Et d'en conclure qu'il conduira une liste "investie par l'UMP (..) se réclamant des valeurs de la droite et du centre".

Michel Havard prend garde à ne pas apparaître comme le diviseur : il laisse la porte ouverte à une fusion entre les deux listes entre les deux tours des municipales pour préparer "l'alternance". Et il rappelle avoir proposé au printemps dernier la tenue de primaires ouvertes aux centristes. "Ce soir, Michel Havard tape le poing sur la table. L'UDI repousse toujours la date de la signature de l'accord. Cet après-midi, une majorité d'entre eux a repoussé nos propositions", décrypte le directeur de campagne de l'ex-député. Qui nous confie que la porte n'est pas complètement fermée non plus à un accord de premier tour... Comprenne qui pourra. En fait, la porte ne se referme pas sur tout le monde. "C'est plutôt bien de se débarasser de Denis Broliquier. Christophe Geourjon, notre porte lui est ouverte maintenant ou plus tard. En revanche, les termes de l'accord ne sont plus valables", pointe un conseiller municipal UMP.

L'UDI divisée

Les divisions internes à l'UDI sont aussi avancées par l'entourage de Michel Havard pour expliquer la fin des négociations. "Aujourd'hui, Fouziya Bouzerda quitte l'opposition pour aller chez Gérard Collomb. Elle faisait partie des points de discussion et son départ a encore plus compliqué les choses. Nous avons besoin de travailler avec des gens qui sont cohérents et eux sont très divisés. Dans les discussions, nous lui avions pourtant gardé une belle place : elle devait être au conseil municipal, à la métropole et être responsable thématique pendant la campagne, un poste qui lui aurait permis d'avoir une visibilité. Nous avons fait preuve de bonne volonté", explique Emmanuel Hamelin, probable tête de liste dans le 4e.

La fermeté de Michel Havard fait suite à la réunion du comité exécutif de l'UDI, ce mardi après-midi. Autour de la table s'étaient rassemblés Christophe Geourjon, Denis Broliquier, Michel Mercier, Fabienne Lévy, Max Vincent. Ils s'étaient écharpés sur la réponse à donner aux propositions de l'UMP qui accordaient à leurs partenaires trois têtes de liste d'arrondissement - dans les 2e, 7e et 9e - et un tiers des postes éligibles. Denis Broliquier souhaitait prolonger les discussions pour arracher un meilleur accord, tandis que Christophe Geourjon l'estimait acceptable. Michel Mercier a endossé son meilleur rôle, celui d'arbitre. Au final, il a été décidé de reprendre langue avec l'UMP. Et poursuivre les négociations.

Ce que contient l'offre de l'UMP

Comme nous vous l'indiquions samedi, selon ce pré-accord UMP/UDI, Denis Broliquier conserverait sa mairie, Christophe Geourjon se lancerait à l'assaut du 7e et Christelle Madeleine, ex-suppléante de Broliquier aux législatives, serait envoyée en terre de mission dans le bastion de Gérard Collomb. Au total, l'UDI décrocherait un tiers des places éligibles. Au cours du week-end, le cas de Fouziya Bouzerda (MoDem) était en passe d'être résolu : la conseillère municipale revendiquait la tête de liste dans le 3e, mais l'UMP lui préférait Pierre Bérat et Nora Berra. Michel Havard lui proposait la première place dans le 9e arrondissement, ce que l'intéressée refusait. Elle aurait pu être finalement la numéro deux de la liste de droite dans le 8e arrondissement, derrière Stéphane Guilland (UMP), avant qu'elle ne confirme son ralliement à Gérard Collomb... De son côté, Fabienne Lévy, élue dans le 1er arrondissement, migrerait dans le 6e qu'elle habite, en bonne place d'une liste conduite par la députée, Dominique Nachury (UMP).

Ce schéma est remis en question ce mardi soir.

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