Fillon : "On peut faire vivre Pierre Méhaignerie et Philippe Meunier dans la même famille"

Franc succès pour François Fillon à Oullins. L’ancien Premier ministre y tenait vendredi une réunion publique devant 1.400 personnes, dans le cadre de sa campagne pour la présidence de l’UMP. Donnant quelques coups de griffes au Parti socialiste, il a appelé au rassemblement, du Front national jusqu’au centre. Un discours fleuve de plus d’une heure teinté, çà et là, de références à la politique lyonnaise.

François Fillon a fait le plein de soutiens vendredi 26 octobre à Oullins. L’ancien Premier ministre y tenait une réunion publique devant 1.400 militants UMP. C’est plus que son concurrent dans la course à la présidence du parti, qui était venu il y a quelques semaines défendre sa vision de la France à Caluire. François Fillon était très entouré pour l’occasion.

Sur l’estrade, ses deux lieutenants Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez qui candidatent respectivement au poste de secrétaire général et vice-président du parti, appuyés par tous les soutiens locaux (François-Noël Buffet, Nora Berra, Michel Havard, Michel Terrot, Patrice Verchère, Élisabeth Lamure, Bernard Perrut). Dans la salle, au premier rang, Michel Noir, ovationné par les militants. Philippe Cochet, président de la fédération UMP du Rhône, et Françoise Grossetête, eurodéputée, tous deux soutiens à Jean-François Copé, étaient également présents.

Rassembler du FN jusqu’au centre

Assis sur un coin de table, faute à une cheville douloureuse – "Normal c’est la gauche, on a du mal à la rééduquer", a-t-il raillé –, l’ancien Premier ministre a clairement désigné son adversaire : le Parti socialiste. Il n’a cessé de marteler que l’UMP devait désormais "incarner l’espoir pour tous les Français déçus de François Hollande". Pas de triomphalisme pour autant. "J’entends certains de mes amis dire que tout va bien. Mais nous avons perdu les élections présidentielles. C’est tout de même qu’il doit y avoir un problème. Il ne suffira pas de trois réformes pour redresser la France", a expliqué le candidat qui appelle au redressement national.

"Mais ce redressement ne se fait pas sur une petite partie des Français. C’est déjà mathématique, il faut gagner les élections donc il faut plus de 50% des voix. Alors, pour y arriver, je rassemblerai. J’irai chercher les électeurs du Front national un à un s’il le faut, comme les centristes modérés", a expliqué l’ancien pensionnaire de Matignon, qui récuse en bloc une droitisation de l’UMP. Et d’affirmer : "On peut faire vivre dans une même famille Pierre Méhaignerie avec Lionnel Luca, voire même Philippe Meunier."

Fillon valide l’idée de primaires d’Havard

François Fillon ne cessera d’ailleurs de teinter son discours, déjà connu de son auditoire, de références à la politique locale lyonnaise, commentant les efforts à produire pour "garder le conseil général, reconquérir la mairie de Lyon et prendre la Région". Laurent Wauquiez se charge des piques directes à Gérard Collomb en se demandant si celui-ci "se souvient encore qu’il a voté François Hollande".

Il n’en fallait pas plus pour que Michel Havard se sente pousser des ailes, d’autant que l’ancien Premier ministre a affiché son intention de faire de la carte d’adhérent à l’UMP "une carte de vote, permettant aux sympathisants de donner leur avis sur les décisions du parti et notamment de les consulter pour les nominations de candidats". Du petit lait pour le leader de l’opposition lyonnaise, qui a confié y voir une bénédiction pour son projet de primaires à droite pour les municipales.

Les commentaires sont fermés

Suivez-nous
tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut