Étienne Blanc, au conseil régional, en mai 2018 © Tim Douet
Étienne Blanc, au conseil régional, en mai 2018 © Tim Douet
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2020 – Étienne Blanc : “Je ne dirai pas non”

L’alternance dans la continuité, propose Étienne Blanc à la droite lyonnaise. Tendant la main aux élus Synergies du Grand Lyon. Objectif : ramener au bercail le peuple de droite séduit par Collomb. De la région, où il fait office de président bis, Étienne Blanc plaide pour une métropole dont le développement s’appuie sur les territoires voisins. Le grand entretien politique de juin.

Lyon Capitale : Il y a quelques mois, vous révéliez à Lyon Capitale être intéressé par une candidature à la présidence de la métropole en marge des municipales de 2020. Où en êtes-vous aujourd’hui de votre réflexion ? Étienne Blanc : La priorité est d’abord de constituer un grand rassemblement. Ma famille ne peut gagner Lyon sans réunir les différents courants politiques, sur le modèle de ce que nous avons fait à la région Auvergne-Rhône-Alpes. Avec Laurent Wauquiez, nous avons bâti une alliance large avec les radicaux, l’UDI et le Modem. Elle est à la base de notre victoire. Il s’agit donc pour moi du préalable pour Lyon. Je vais consacrer mon temps et mon énergie à la création de ce rassemblement. Les droites à Lyon ne sont pas en bon état. Les forces militantes se sont étiolées. Les discussions entre les différents courants ne sont pas allées très loin sur des sujets de fond. À la métropole de Lyon, aucune position commune n’émerge alors que les réflexions individuelles sont bonnes. Ce que dit Christophe Geourjon (UDI) sur les transports et l’aménagement est très intéressant. Ce que fait Alexandre Vincendet [le maire de Rillieux-la-Pape, NdlR] sur le logement est remarquable. Sur l’immobilier, Stéphane Guilland [élu du 8e, président du groupe LR à Lyon] fait aussi du bon travail. Mais personne n’arrive à créer un socle solide pour proposer aux Lyonnais et aux Grand-Lyonnais une alternance crédible. Comme le disait Giscard, il faut jeter les rancunes à la rivière. À Lyon, elles sont anciennes. Elles remontent à Michel Noir et sont structurées par les divergences entre le RPR et l’UDF. Je ne devrais pas en parler, ça fait un peu cacochyme, mais Raymond Barre quand il était Premier ministre avait souffert des pressions des députés RPR. Quand il a été élu maire de Lyon en 1995, nous avons vu ces rancœurs s’exacerber à Lyon. Ensuite, la candidature de Charles Millon a créé des divisions, dont Gérard Collomb a su profiter en 2001 pour prendre la ville de Lyon. Il n’y a pas eu une personnalité qui a voulu rassembler une droite éparpillée en chapelles. La droite a souvent expliqué son incapacité à peser par le fait que Gérard Collomb mène une politique de droite. Croyez-vous en cette fatalité ? En politique, j’ai toujours été frappé par le succès de ceux qui trahissent leur camp. Si vous prenez le contre-pied de votre famille politique, vous existez et votre adversaire vous tend la main. Il y a de nombreux exemples. Gérard Collomb profite de ces changements de camp.

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