Nathalie Perrin-Gilbert au conseil municipal, le 19 novembre 2018 © Tim Douet
Nathalie Perrin-Gilbert au conseil municipal, le 19 novembre 2018 © Tim Douet

Emploi de l'ex-compagne de Collomb : “une Pénélope“ pour l'opposition

Le conseil municipal de la ville de Lyon a présenté ce lundi le rapport de la chambre régionale des comptes et notamment le cas de l'ex-compagne de Gérard Collomb pour lequel une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet national financier avant l'été.

Nathalie Perrin-Gilbert, la maire du 1er arrondissement n’a pas retenu ses coups ce lundi après-midi sur la gestion de l'ex-compagne de Gérard Collomb dénoncé par un rapport de la chambre régionale de comptes (CRC). “Au lieu de présenter ce rapport, c’est plutôt des excuses qu'il faudrait que vous présentiez aux Lyonnaises et aux Lyonnais parce que, pour le dire en langage politique, vous leur avez fait ce qu'on appelle désormais "une Pénélope", a-t-elle taclé. Voilà qui vous fait, après les selfies en compagnie de quelques partisans de la Manif pour tous, un nouveau point commun avec François Fillon”.

L'élue a ensuite repris point par point les critiques de la CRC : “Dans un long paragraphe du rapport, délicieusement intitulé "le cas particulier d’un agent administratif", on peut en effet lire que votre ex-compagne, avec laquelle vous avez eu une communauté d'intérêts familiale, a bénéficié d'un emploi à la Ville de Lyon, emploi –et c’est le problème- que la chambre régionale des comptes a bien du mal à comprendre, à identifier, à suivre, et même à trouver durant certaines longues années”. Des critiques de la CRC dont Lyon Capitale vous parlait déjà la semaine passée (ici). Selon la maire du 1er, les emplois successifs de l'ancienne compagne du maire de Lyon se sont plus apparentés “à la recherche permanente d'un nouveau placard, qu’à une évolution de carrière”.

Allez-vous cette fois encore appeler "SOS Macron" pour que le parquet enterre cette affaire ? Allez-vous appeler "SOS Macron" pour retarder le plus longtemps possible, c’est-à-dire après les municipales, la nomination d'un juge d'instruction indépendant ?”, a conclu celle qui est aussi candidate aux municipales en 2020.

Laurence Balas (LR) a elle directement ciblé le rôle du maire de Lyon. “A minima, en tant que maire, vous êtes responsable de cette inertie administrative qui reflète, au-delà de ce sujet particulier votre refus de prendre ces sujets de RH à bras le corps”, a-t-elle lancé. 

Gérard Collomb a lui estimé que rien n'a été caché. “Si on voulait montrer que cet agent n'existait pas, on ne l'aurait pas mis sur le projet Rives-de-Saone. Il faudrait être un effet assez pervers. Pareil pour la mission Serin. Je vous rappelle des problèmes que nous avons eus sur la construction de ce pont Schuman et qu'un très grand nombre de personnes sont passées dans cette mission”, a-t-il débuté. Puis de conclure : “Finalement la période floue est d’août 2015 à fin octobre 2017. C'est à dire deux ans où il y a des activités paradoxales ou pas totalement affirmées. On verra ce qu'il en a été”. 

Lire aussi : En juin, Lyon Capitale a recueilli le témoignage de plusieurs anciens collègues ou supérieurs hiérarchiques des services municipaux de l’ex-compagne de Gérard Collomb. Ils dessinaitent le profil d’une employée pas comme les autres, gérée par le cabinet du maire et à l’assiduité pas toujours irréprochable. 

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