Le nouveau clip des Destronics

À 17 et 20 ans, David Balagna et Quentin Lechemia, les deux membres du groupe Destronics, prouvent leur envie de ne perdre ni leur temps, ni leur passion. Dans un genre pop rock électro, le groupe cartonne sur Myspace. À l’âge où l’on se contente souvent de promesses, eux les tiennent. Portraits de jeunes Lyonnais à surveiller de près.

Ils parlent de leur musique avec le détachement des non-obstinés, de ceux auxquels les choses viennent naturellement parce qu’ils ne passent pas leur temps à vouloir les obtenir. Le philosophe Alain ne les démentirait pas, lui qui écrivait : “Le bonheur est une récompense qui vient à ceux qui ne l’ont pas cherchée”. Dans leurs vies, la musique n’est pas exclusive : ils fragmentent leurs journées entre leur passion et les cours d’expertise-comptable aux Chartreux pour Quentin, et de terminale S au lycée Sainte-Marie pour David. Une condition sine qua non pour mamans et papas qui chaperonnent leurs rejetons de très près.

Sur Google, “Destronics” donne 3 270 résultats en 0,05 seconde. C’est moins que “Daft Punk” (6 630 000 en 0,09 seconde) ou “BB Brunes” (960 000 en 0,16 seconde) mais en matière de groupe made in Rhône-Alpes, Destronics ne semble pas trop mal parti pour se tailler la part du lion. Partenaires de scène depuis seulement un an et demi, Quentin et David affrontent leurs divergences musicales pour mieux les rassembler. Résultat : des titres qui mélangent le synthétiseur classique de David et la guitare énervée de Quentin (“My life is a jukebox”, “We are hype” , “Last party”), des shows dans plusieurs grandes villes de France et un live à la Flèche d’or (grosse scène découverte parisienne).

Les deux musiciens ont même dû mettre le holà à l’enchaînement de lives : “On est obligé de refuser beaucoup de dates car nos études nous prennent beaucoup de temps.”, explique David. Ils avouent d’ailleurs à demi-mot qu’il serait difficile pour eux de faire un choix entre le groupe et leurs études. Mais ils n’en sont pas là et ils tiennent à le préciser : “Nous sommes les mêmes qu’il y a six mois, nos parents nous traitent toujours de la même manière !” s’exclame Quentin, supplanté par David : “Nous n’en sommes pas encore au stade où le succès change la vie”. À bien y réfléchir, ils conviennent pourtant que leurs nouveaux titres et le clip de “This night a soldier” réalisé par Etienne Perrin, ont considérablement accru leur popularité : “Ce n’est pas tant nous qui avons changé mais la vision que les autres ont de nous.”. Une reconnaissance qu’ils semblent néanmoins apprécier, entre les autres élèves qui les félicitent et les “groupies” au féminin qui leur font les yeux doux.

En 2010, les concerts de Destronics se sont étoffés, les projets enrichis, les musiciens ont gagné en épaisseur, et Quentin et David en expérience. Avec un prisme récurrent : les instruments. “Même si notre musique sonne très commerciale, nous ne le sommes pas tellement. Nous ne lâcherons jamais nos instruments contre l’assurance de produire un morceau qui sonne comme un hit”, spécifie David, toujours très pragmatique. “Voilà pourquoi on ne sera jamais au top des ventes !” Qui sait ?

www.myspace.com/destronics

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