Laurent Wauquiez © AFP

Wauquiez favorable à la reconnaissance faciale aux abords des lycées d’Auvergne-Rhône-Alpes

Mardi 17 octobre, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé vouloir expérimenter des "logiciels de reconnaissance faciale" aux abords des lycées afin de pouvoir détecter des personnes "suivies pour radicalisation terroriste".

Moins d’une semaine après l’attentat qui a coûté la vie à un professeur d’Arras, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes semble vouloir franchir un nouveau cap dans la sécurisation des établissements scolaires. Candidat potentiel de la droite à la prochaine élection présidentielle de 2027, Laurent Wauquiez a annoncé mardi 17 octobre dans un entretien accordé au Parisien son souhait d’expérimenter aux abords des lycées de la région, dont sa collectivité à la compétence, l’utilisation de logiciels de reconnaissance faciale. 

"Mieux lutter contre le terrorisme"

Des "moyens technologiques" qui, selon lui, "permettraient de mieux lutter contre le terrorisme", alors que l’attaque au couteau d’Arras a été revendiquée au nom de l’État islamique. L’élu LR précise dans les colonnes du quotidien que ce dispositif serait mis en place "exclusivement pour détecter les individus suivis pour radicalisation terroriste". 

Alors même que la sécurité n’est pas une compétence de la région, Laurent Wauquiez a fait de ce sujet l’un des fers de lance de ses mandats depuis 2015. Pour ce faire, le président de la région a immiscé la sécurité dans deux autres compétences, la gestion des lycées et du réseau ferroviaire régional. Depuis son premier mandat, cela s’est notamment traduit par l’installation de tourniquets, portillons ou caméras de surveillance dans les lycées.

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Déjà favorable au dispositif dans les trains

Ses récentes annonces sur la reconnaissance faciale suivent celles déjà faites il y a deux ans sur sa volonté d’utiliser ce type de technologie dans les trains. En juillet 2021, le programme du mandat 2021-2028 sur la sécurité dans la région Auvergne-Rhône-Alpes avait entraîné une levée de bouclier dans l’hémicycle, alors qu’y figurait une expérimentation de reconnaissance faciale dans les trains et les gares.

À gauche comme à l'extrême-droite, les élus s’étaient montrés très critiques et avaient déposé plusieurs amendements - rejetés - pour faire abandonner le projet ou l'encadrer plus strictement. Laurent Wauquiez et son vice-président à la sécurité Renaud Pfeffer l'avaient alors ardemment défendu, au nom de la sécurité des usagers.

Lire aussi : Auvergne-Rhône-Alpes : Laurent Wauquiez veut s'essayer à la reconnaissance faciale, non sans crispations

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