Laurent Wauquiez
Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes ©Antoine Merlet
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Régionales à Lyon : "j’assume de dire que la sécurité est la première des priorités", appuie Laurent Wauquiez à Lyon Capitale

Candidat à sa propre succession à la présidence du conseil régional, Laurent Wauquiez mène campagne sur la sécurité. Un choix totalement assumé même s’il s’agit d’une compétence marginale de la Région. Tirant également les leçons de la crise, le candidat LR promet de relocaliser des industries en Auvergne-Rhône-Alpes. Il veut aussi aller sur le terrain de l’écologie, mais “sans idéologie sectaire”. Le candidat LR se livre à Lyon Capitale.

Lyon Capitale : Vous menez campagne sur le thème de la sécurité, qui n’est pas une compétence de la Région. N’est-ce pas de la démagogie ou de la récupération politique d’un climat anxiogène ?

Laurent Wauquiez : Lors de la précédente campagne des régionales, alors même que la sécurité était moins au centre de l’actualité, j’en avais fait une priorité. À l’époque, il y avait déjà ce débat qui consistait à dire que la Région n’a pas la compétence et qu’il ne faut rien faire. Mes prédécesseurs n’avaient pas mis un euro sur le sujet. Durant ce mandat, nous avons investi 160 millions d’euros sur des choses concrètes. Nous avons doublé les effectifs de la police ferroviaire pour améliorer la sécurité dans les trains et les gares. Nous avons aidé les communes à investir dans des caméras de sécurité. À Saint-Priest, par exemple, c’est une réussite : la ville a un meilleur taux d’élucidation. À propos de la sécurisation des lycées, plus personne n’oserait aujourd’hui dire, comme il y a cinq ans, qu’il ne faut rien faire. La sécurité est d’abord l’affaire de l’État, mais si la Région peut être utile alors je m’engage totalement. Nous pouvons d’ailleurs aller plus loin. Nous constatons des phénomènes de violence autour de nos établissements scolaires, nous créerons donc une brigade de sécurité qui pourra intervenir temporairement pour ramener de la sérénité. Dans les transports scolaires, nous développerons un système de vidéoprotection pour lutter contre le racket et le harcèlement. Je souhaite aussi que l’on étende un système mis en place par certains maires. Quand elle a affaire à des délinquants multirécidivistes qui s’en prennent aux forces de l’ordre, la mairie suspend les aides qu’elle leur verse. De la même manière, je ne trouve pas normal qu’une famille bénéficie d’aides culturelles si elle laisse ses enfants tirer au mortier sur un commissariat de police ou agresser des gens. Nous avons besoin de retrouver le sens de l’autorité et du respect. Il faut des sanctions pour ceux qui ne respectent pas les règles. Nous payons aujourd’hui un contexte dans lequel les délinquants n’ont plus peur. Il faut arrêter de baisser les bras ou de détourner le regard. Ce n’est pas en donnant 200 000 euros à des associations que l’on fait reculer la délinquance [une allusion à la politique de Grégory Doucet à la ville de Lyon, NdlR]. Ce ne peut être la réponse quand des gens trouvent amusant de faire des rodéos place Bellecour ou devant la mairie de Lyon ou tendent une embuscade à des policiers devant leur domicile. J’assume de dire que la sécurité est la première des priorités.

Considéreriez-vous que les 160 millions d’euros investis par la Région ont changé la donne ?

Le nombre d’interpellations a doublé dans les transports ferroviaires. Au sein des communes où nous sommes intervenus, comme à Saint-Priest, il y a eu de vraies améliorations. Je refuse l’idée selon laquelle on ne peut rien faire. La vraie réaction passe par le national et des changements législatifs, mais nous pouvons agir pour empêcher une dégradation de la situation. Est-ce que les 6 000 caméras que nous avons subventionnées ont, à elles seules, permis d’arrêter la délinquance ? Non, mais elles ont empêché des centaines de délits.

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