Un nouveau robot ultra-précis à l'Hôpital Saint Joseph Saint Luc

L'Hôpital Saint Joseph Saint Luc vient de faire l'acquisition du nouveau robot Da Vinci, une technologie permettant de pratiquer un grand nombre d'opérations chirurgicales assistées.

Si les HCL en sont dotés depuis 2010, l'hôpital Saint Joseph Saint Luc (Lyon 7) est le premier établissement privé de la métropole lyonnaise à proposer pour 100 % des patients sans reste à charge des interventions avec un robot. Les talents du robot américain Da Vinci ont été confirmés lors de la première opération ce vendredi 30 septembre. "Il s'agissait d'une opération de la prostate et celle-ci s'est très bien déroulée. Elle a même permis au patient de sortir dès le samedi", souligne Sophie Léonforte, directrice générale de l'établissement. Une opération chère (1 300 euros généralement) pour l'hôpital, mais qui ne coûtera pas un centime de plus pour les patients poursuit la directrice, "100% des opérations de ce robot sera proposé sans charges supplémentaires pour les patients".

Le robot Da Vinci

Aujourd'hui, les opérations assistées par le robot n'englobent pas la totalité des pathologies. " Nous débutons par de la chirurgie urologique, surtout des cancers de la prostate, du rein, de malformations rénales et de cancer de la vessie", énumère le docteur Nicolas Arfi, chirurgien de l'hôpital et déjà formé à l'utilisation du robot Da Vinci.

Le robot est doté de plusieurs bras articulés au bout desquels sont fixés les instruments chirurgicaux ainsi qu'une caméra. Derrière son écran en 3D, le chirurgien dirige les mouvements du robot avec les manettes de pilotage, guidé par des images retransmises en temps réel.

Des temps de récupération plus courts

Le docteur Nicolas Arfi souligne la précision du robot et insiste sur le fait que "cette technique permet d'atteindre bien plus facilement sa cible par des incisions. Au lieu de faire après l'opération de grosse cicatrices, il y a simplement des petits trous refermés avec des petites cicatrices." C'est aussi un progrès sur le plan de la rééducation puisque les douleurs post opératoires sont limitées. "Evidemment le patient n'ira pas faire un marathon après l'opération" plaisante le docteur, mais "il pourra sortir bien plus rapidement qu'avant".

Réduire les risque de tremblement

Le nouveau robot contraint les chirurgiens à repasser des formations pour se réadapter à cette façon de travailler. "Il faut entre 6 mois et 1 an de formation pour réussir à utiliser correctement le robot". Pour les patients les plus "craintifs" de cette nouveauté, Nicolas Arfi se veut rassurant: "nous n'appuyons pas sur un bouton et le robot s'exécute. Il est un simple prolongement du corps du médecin, nous  en décidons les moindres faits et gestes".  Ce type de chirurgie assisté offre "au chirurgien une meilleure vision de l'intérieur et permet de réduire les risques de tremblements". 

Le médecin entrain de piloter le robot

Même si la plupart des personnes voulant ce type d'opérations "sont énormément renseignées sur le sujet", l'hôpital propose tout de même "des heures d'échanges et une démonstration". 

Voir plus loin

L'agenda se remplit petit à petit avec "une vingtaine de patients programmés jusqu'à la mi-décembre". A long terme, le but serait de "proposer 2 à 3 opérations par jour pour atteindre les 100 en un an". 

Les progrès médicaux avancent à pas de géants depuis 10 ans. "On peut s'attendre à tout avec la médecine et peut-être qu'un jour il sera possible de faire une opération de Lyon alors que le patient est à Paris", exprime Nicolas Arfi.

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