SITL : les syndicats reçus par le préfet (Màj)

Le préfet, Jean-François Carenco, recevait ce lundi matin 10 février, les syndicats de la société SITL. Menacés de liquidation judiciaire, s'ils ne trouvent pas de repreneur d'ici le 17 février, ils refusent de vendre aux enchères leur outil de production. (Article mis à jour le 11 février).

Ils étaient une petite centaine réunis sous une pluie battante ce matin, devant la préfecture du Rhône. Des salariés de l'entreprise SITL venus soutenir leurs collègues, délégués syndicaux, reçus entre 9h30 et 10h30 par le préfet du Rhône, représentant de l'Etat en région, Jean-François Carenco.

Au coeur des débats, l'avenir de l'appareil de production de SITL : la chaîne de montage de lave-linges Fagor Brandt, que le préfet et l'administrateur judiciaire envisagent de vendre aux enchères, selon les syndicats. Cela assurerait le paiement des salaires au mois de mars mais mettrait à bas leur projet de redémarrage d'entreprise.

Les salariés ne veulent pas vendre leur outil de travail

"Hors de question !" explique la CGT, joint par Lyon capitale après l'entrevue. "Au contraire, pour nous cette chaine de production, c'est la possibilité de reprendre notre activité et de payer nos salaires, le temps de trouver un repreneur et de développer une nouvelle activité".

Les syndicats espèrent toujours que le préfet puisse intervenir auprès du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, qui a versé "10 millions d’aides de l’Etat" au repreneur de Fagor Brandt, Cevital. Celui-ci construit des appareils de cuisson en France. Les salariés aimerait que l'activité lave-linge reprennne elle aussi. " Les 10 millions d’aides de l’Etat à Fagor Brandt vont-ils servir à acheter les machines à laver en Pologne, alors que l’usine de Lyon est prête à les fabriquer ?", s'insurgent-ils. Selon eux, le ministre du redressement productif a les moyens de demander à Cevital de relancer la production, au moins un certain temps.

SITL cherche un repreneur

Un redémarrage de la production à SITL permettrait d'assurer la transition vers un changement d'activité. Les salariés proposent en effet depuis la semaine dernière un projet de remanufacturing, sorte de recyclerie industrielle qui consisterait à récupérer les vieux lave-linges, à les désosser et à renvoyer les pièces valides dans la chaîne de production. Mais pour cela, SITL a besoin d'un repreneur : "soit le repreneur de Fagor Brandt, soit un autre constructeur, soit enfin, un distributeur type Boulanger qui a sa propre marque", explique la déléguée syndicale CGT.

A l'heure actuelle, aucun repreneur n'a fait d'offre concrète. Un partenariat a néanmoins été signé lundi avec Lazelec, entreprise électrotechnique basée près de Grenoble, pour la fabrication de son véhicule électrique léger, ce qui permettra de sauvegarder 40 emplois sur les deux sites.

Le tribunal de commerce de Lyon a repoussé au 17 février la date-butoir pour le dépôt des offres de reprise du site lyonnais SITL. Près de 400 emplois industriels sont menacés.

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