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Savez-vous que des animaux sont morts pour votre crème solaire ?

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Ce samedi 13 août, l'association Respect Animal relayera la campagne Bronzez Sans Cruauté, avec l'installation d'un stand place Bellecour de 15h à 18h. Le but : sensibiliser la population sur la cruauté des tests de produits cosmétiques.

Respect Animal est une association lyonnaise qui lutte depuis des années pour les droits des animaux. Samedi 13 août, ils s'installeront place Bellecour, avec pour thématiques les crèmes solaires, été oblige. Comme tant d'autres produits cosmétiques, ils restent testés sur des animaux, de manière souvent cruelle. Faire prendre conscience aux gens de cette situation, c'est l'objectif de l'association. Pour y parvenir : affiches chocs, tracts et même vidéos seront déployés par les militants. "Notre volonté n'est pas de dégoûter les gens, mais de montrer la réalité, même si elle n'est pas belle à voir", nous explique Stéphanie Rouby, coordinatrice des actions de l'association. Une pétition circulera également pour demander aux centres commerciaux de mettre en avant des marques non testées sur des animaux. "Les Lyonnais sont généralement très réceptifs à cette cause".

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Une législation à la peine

Dans un pays présentant un fort lobbying de laboratoires, la question de ces tests reste délicate. Dans les faits, une directive européenne datant de 2003 prévoit l'arrêt définitif de cette pratique au 11 mars 2013, sachant que seul le test de toxicité est encore autorisé depuis 2009. "Le problème, c'est qu'aujourd'hui on a la sensation de faire marche arrière", affirme Stéphanie Rouby. "Les lobbys sont derrière, ils font tout pour empêcher ça. La décision risque d'être encore repoussée jusqu'en 2019". De plus, seuls les produits cosmétiques sont concernés par cette directive, pas les produits ménagers, toujours testés sur les animaux.

Privilégier l'humain

Pourtant, des alternatives existent, et c'est aussi l'un des objectifs du stand de Respect Animal que de le faire savoir. La culture de cellules et de tissus de peau humaine, par exemple, commence à se répandre. On a pu le constater à Lyon, avec l'ouverture à Gerland en avril dernier du centre Episkin, un laboratoire de L'Oréal spécialisé dans cette pratique (lire ici). Une solution certes plus coûteuse, mais beaucoup plus sensée : "Certains ont tendance à oublier qu'un rat ou un hamster n'est pas un homme. Les tests ne sont pas complètement fiables, contrairement à ceux sur les tissus", selon Stéphanie Rouby. Des marques comme Melvita, Weleda ou Le Petit Olivier ont d'ores et déjà banni les essais sur animaux, mais elles peinent à être mises en avant face aux grands noms des cosmétiques.

Si la situation semble avoir du mal à se décanter sur un plan légal, Stéphanie Rouby a un début de solution : "C'est le consommateur qui a la clé. On doit l'encourager à faire un choix. Si les gens n'achètent plus ce type de produits, on arrêtera d'en vendre. C'est le but d'une manifestation comme celle de samedi que de leur faire prendre conscience de cela".

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