Pollution Lyon lever jour © Tim
© Tim Douet

Pollution : situation mondiale critique, contexte local encourageant

Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié ce mercredi matin, près de 7 millions de personnes meurent chaque année à cause de la pollution. Mais en région Auvergne-Rhône-Alpes fait la pollution en diminution.

Selon l’observatoire Atmo, l’air s’est cette année bonifié dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Pour la première fois, elle passe en dessous des seuils standards européens en termes de pollution atmosphérique aux particules fines. En 10 ans, leur présence aurait en moyenne diminué de 35% dans la région. “L’année 2017 marque un tournant historique à pérenniser”, déclare l’observatoire Atmo.

Malgré tout, cette tendance positive reste à nuancer pour le moment. Rappelons que récemment, 14 habitants de la vallée de l’Arve ont porté plainte contre l’État, l’accusant de ne pas avoir assez agi contre la pollution de l’air. Deux Lyonnais avaient également enclenché une procédure similaire en février dernier. Parallèlement, les grandes métropoles d’Auvergne-Rhône-Alpes, dont Valence, Saint-Etienne, Chambéry et Lyon, continuent d’exposer près de 40 000 personnes aux risques liés à la pollution de l’air. La ville de Lyon étant le plus grand centre urbain de la région, elle est considérée comme l’une des zones les plus concernées par la dégradation de la qualité de l’air. Un mal sans nul doute dû à la concentration du trafic routier. Malgré tout, pour ce début d’année 2018, les indices de la qualité de l’air ont été favorables près de 90% du temps, là où une dizaine de jours seulement a été marquée une forte pollution atmosphérique.

Une situation mondiale alarmante

Neuf personnes sur dix respireraient un air trop pollué, selon l’OMS. Pour 7 millions d’entre elles, respirer quotidiennement un air trop chargé en particules fines conduit à la mort, contre 6,5 millions l’année dernière. La pollution est même responsable de plus de décès que le diabète (1,6 million), la tuberculose (1,4 million), les accidents de la route (1,3 million) et le sida (1,1 million).

L’OMS reconnaît aujourd’hui la pollution atmosphérique comme un « facteur de risque majeur » des maladies non transmissibles, responsables de 70% des décès sur la planète. Car les particules fines sont en cause pour 29% des morts du cancer du poumon, 25% des AVC, 24% des infarctus, et 43% des maladies pulmonaires chroniques obstructives. Sans grande surprise, les régions du monde les plus affectées sont l’Asie du Sud-Est (dont l’Inde), et le Pacifique occidental (comprenant la Chine), comptabilisant plus de 2 millions de décès chacune.

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