General Electric à Belfort © SEBASTIEN BOZON / AFP

Plan social à General Electric : des emplois menacés à Villeurbanne

Alors que General Electric a annoncé la suppression de plus de 1000 emplois en France, une centaine pourrait être menacée à Villeurbanne. Gilbert-Luc Devinaz, sénateur PS du Rhône, a pointé du doigt le président de la République Emmanuel Macron. 

L'entreprise américaine General Electric a annoncé ce mardi un plan social de 1 044 emplois en France, dont 792 postes à Belfort et Bourogne. En tout, le conglomérat américain compte 16 000 salariés sur le territoire hexagonal. Ce plan social concerne la branche qui fabrique les turbines à gaz pour centrales électriques, rachetée à Alstom dès 1999, et des fonctions support. Un comité européen de GE est prévu mi-juin pour entamer les négociations. 

Sur le site GE de Villeurbanne, l'inquiétude monte. Selon le journal Le Progrès, GE Grid Solutions, branche de General Electric (GE) spécialisée dans la fabrication et l’installation d’équipements pour le transport d’électricité à haute ou très haute tension serait aussi touché par ce plan social. 100 des 240 postes pourraient être supprimées lors du transfert d'activité vers le site d'Aix-les-Bains en Savoie.

Dans la métropole, l'inquiétude est partagée par le sénateur PS Gilbert-Luc Devinaz qui a remplacé Gérard Collomb au Palais du Luxembourg. “Combien d’emplois sont concernés à Villeurbanne ? Qu’est-il prévu pour les salariés qui ne pourraient pas déménager ? Passer de Villeurbanne à Aix-les-Bains est plus qu’un changement de travail, c’est un changement de vie qui implique toute la famille d’un salarié. De plus, qu’adviendra-t-il des fonctions support aux unités de production aujourd’hui sur Villeurbanne ? La direction annonce par ailleurs un renforcement des unités de recherche. Si c’est bien le cas, quelles sont les conséquences en termes d’emplois pour les sites de Villeurbanne et de Saint-Priest ?”, se questionne-t-il. 

Le sénateur a pointé du doigt le président de la République Emmanuel Macron. “Après le rachat de la branche énergie d’Alstom en 2014, supervisé par le ministre de l’Économie de l’époque, Emmanuel Macron, General Electric avait promis la création de 1 000 emplois. C’est l’exact opposé qui est aujourd’hui annoncé. Choquante sur le fond, cette annonce l’est aussi sur la forme. Le calendrier de cette décision m’interroge : faut-il attendre les lendemains d’élections pour connaître l’étendue des plans sociaux dans le pays ?”, a-t-il critiqué. 

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