La basilique de Fourvière illuminée à Lyon par les pompiers en grève. (Photo fournie)

"On cherche à nous invibiliser" : interdiction de manifester pour les pompiers à Lyon ce lundi

La manifestation des pompiers à Lyon, initialement prévue ce lundi 8 décembre, est finalement interdite par la préfecture du Rhône.

"C'est juste incroyable tout le monde a le droit de manifester dans ce pays, sauf les pompiers", s'indigne Rémy Chabbouh, pompier et porte-parole du syndicat SUD du Service départemental-métropolitain d'incendie et de secours (SDMIS) de la Métropole de Lyon. Ce rassemblement devait être un moment fort dans la contestation des pompiers du Rhône et de la Métropole, ce lundi 8 décembre. Il a finalement été interdit ce vendredi 5 décembre par la préfecture du Rhône.

La préfecture interdit "tout rassemblement entre le lundi 8 décembre 17 h jusqu'au mardi 9 décembre minuit" dans le périmètre protégé. L'arrêté liste un certain nombre de rues de la ville, dont la Presqu'île, les quais du Rhône et de la Saône, ainsi que la montée de Fourvière.

La préfecture justifie cette interdiction en raison d'un contexte sécuritaire, avec un plan Vigipirate au niveau "urgence attentat", ainsi que l'accueil de 2 à 3 millions de visiteurs pendant la Fête des Lumières pouvant exposer "la ville de Lyon à un risque d'actes de terrorisme".

Un argument incompréhensible, selon Rémy Chabbouh : "l'année passée, 450 pompiers s'étaient mobilisés sans le moindre heurt", rappelle le porte-parole, partageant sa colère et sa déception.

Une prime de 270 euros

Pour rappel, les pompiers du Rhône et de la Métropole se mobilisent régulièrement depuis octobre 2024 pour réclamer des effectifs supplémentaires dans les casernes et des revalorisations salariales durables pour tous les personnel. La direction du SDMIS a annoncé, à la suite d'un rassemblement le 17 novembre dernier devant le siège de la Métropole, une prime exceptionnelle de 270 euros. "Cette prime représente 470 000 euros, soit 10 nouveaux postes, précise Rémy Chabbouh. On préfère obtenir ces dix postes plutôt qu'une prime qui nous semble dérisoire au vu de nos contestations."

Pour le syndicat majoritaire, cette interdiction est du jamais-vu. "C'est une invisibilisation totale des sapeurs-pompiers, s'inquiète le porte-parole. La déception est amère, mais nous restons mobilisés."

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