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Ninkasi se lance dès 2014 dans le whisky et la vodka

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C'est le nouveau défi du brasseur lyonnais : produire dès l'an prochain whisky et vodka. "Un pari risqué", admet le directeur, Christophe Fargier. Il a tenu à répondre au rapport de la chambre régionale des comptes qui pointait les aides accordées à l'entreprise par la Ville de Tarare.

De 5° à 40° d'alcool : le brasseur Ninkasi se lance l'an prochain dans la conception de whisky et de vodka, dans sa distillerie de Tarare. 15 000 bouteilles de whisky et 12 000 bouteilles de vodka devraient être produites l'an prochain - l'objectif est d'atteindre respectivement 25 000 et 30 000 d'ici à 5 ans. On annonce un goût de houblon, et une touche artisanale, à l'instar de la limonade maison.

Christophe Fargier Ninkasi ()

Outre ses propres établissements, l'entreprise vise les cavistes et l'export (Belgique, Japon...), ne cachant pas que le projet "est risqué". "Le whisky doit vieillir au minimum trois ans pour être consommable. Nous choisissons de le commercialiser à la 6e année. Nous sommes conscients que nous ne générerons aucun revenu d'ici là pour cette production", raconte Christophe Fargier, directeur du groupe. Parmi les autres projets, l'ouverture de restaurants dans le Vieux-Lyon et vers la gare des Brotteaux.

  • Aides reçues de la Ville de Tarare : Ninkasi s'explique

Ninkasi assume les aides obtenues de la part de la ville de Tarare, sujet développé dans un rapport de la chambre régionale des comptes (lire ici). "On est conscient de bénéficier d'un loyer minoré, de 25% inférieur au marché", nous a confié Christophe Fargier, directeur du groupe. Le brasseur verse à la collectivité 6375 euros HT par mois pour un foncier de 2000 m2, alors que selon la chambre régionale des comptes, le juste loyer de situerait autour de 8000 euros HT. Le soutien municipal ainsi apporté équivaudrait, d'après les magistrats, à un "prêt à taux zéro consenti à l'entreprise".

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Christophe Fargier regrette que les "contreparties" acceptées par le brasseur n'aient pas été formalisées par la Ville, y voyant "des négligences". Pourtant sept emplois ont bien été créés, et la Ville a obtenu du groupe que soit ouverte une brasserie sur place, comprenant une programmation culturelle, ce qui n'était dans les plans de Ninkasi au départ. Cet établissement génère un chiffre d'affaires annuel de 350 à 400 000 euros, soit "un niveau structurellement déficitaire" et loin des 800 000 à plus d'un million d'euros dégagés par les restaurants lyonnais et villeurbannais, déclare la direction du groupe.

Outre les aides obtenues par la Ville, Ninkasi a choisi Tarare pour la qualité de son eau. "Ce n'est pas un hasard si les teintureries (depuis fermées, ndlr) s'étaient installées ici : l'eau douce permet un blanc éclatant. C'est une eau idéale pour faire de la bière et plus encore pour le whisky", raconte le dirigeant.

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