Ne rien voir, ne rien entendre

Tout commentaire évoquant une guerre de civilisation ou de religion entraîne de manière immédiate une levée de boucliers. D’où vient cette obstination farouche à ne pas voir, à ne pas entendre.

La guerre disséminée que mènent les fondamentaux islamistes contre l’Occident est pourtant une guerre de civilisation et de religion. Les motifs d’un conflit peuvent être géographiques et/ou économiques mais lorsqu’une guerre, comme c’est le cas, ne repose sur aucune de ces raisons et bien au contraire se revendique d’une religion, d’une culture, d’un art de vivre, il ne peut y avoir de doute.

L’Europe a d’ailleurs connu ses guerres de religion : la guerre de trente ans, la Saint Barthélémy, le nazisme d’une certaine manière.

L’islam – une partie de l’islam – qui se bat contre l’Occident ne poursuit aucun objectif stratégique en termes de territoires, de puissance politique ou économique ; il s’agit d’un refus de la démocratie, de la liberté de conscience et de pensée, des principes d’égalité entre les hommes, les religions, etc.

Tout ce à quoi nous croyons et que résume la déclaration des droits de l’homme est rejeté par les islamistes au nom de leur foi et de leur lecture du coran.

Si ce n’est pas une guerre de civilisation et de religion, quel serait le sens de cette guerre ?

Il faut aussi tirer les conséquences du constat qui s’impose, que pouvons-nous faire face à cette civilisation qui n’est pas la nôtre et qui nous combat. Nous pouvons et nous avons le devoir de nous défendre et de lutter contre l’importation sur notre territoire de règles de vie que nous n’approuvons pas.

La question se pose différemment en dehors de nos frontières.

Avons-nous le droit d’imposer à l’Afghanistan, au Mali et bien ailleurs, nos principes et règles démocratiques, la réponse est vraisemblablement négative sous réserve de ce que l’on qualifie comme étant le droit ou plutôt le devoir d’ingérence.

Juridiquement, moralement, rien ne justifie l’intervention en dehors de nos frontières, sauf bien entendu si cette intervention s’inscrit dans une stratégie de défense.

Il appartient en définitive à chaque peuple de définir, souvent dans la douleur et la durée, le régime politique sous lequel il entend vivre. L’histoire démontre d’ailleurs presque toujours et partout que les autres solutions sont vouées à l’échec.

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