Lyon HCL soignants Covid-19
(Photo de JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Lyon : des agents métropolitains transforment leurs congés en don pour aider les soignants des HCL

En transformant une partie de leurs congés en don, 284 employés du Grand Lyon ont pu offrir un chèque de 91 800 euros à la Fondation des HCL. Cette somme servira à améliorer le quotidien du personnel médical des Hospices Civils de Lyon.

En première ligne depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19, le personnel médical des Hospices Civils de Lyon a été mis à rude épreuve, sur le plan professionnel, mais aussi "physique et émotionnel", soulignait hier, lundi 12 juillet, Sophie Mérigot, la déléguée générale de la Fondation des HCL. 

Dans une volonté d’entraide entre les différents services publics, la Métropole de Lyon et plus précisément des agents métropolitains ont voulu se porter au chevet de ces professionnels de la santé, afin de les "remercier" à leur échelle. C'est ainsi que 284 employés du Grand Lyon ont récolté 91 800 euros en se séparant d’une partie de leurs de congés. Soit 985,5 jours au total. 


"Cette opération redonne du sens au service public car ce qui fait la Métropole, comme les HCL, c’est bien le service au public." Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon


Ce lundi 12 juillet, la Métropole de Lyon organisait une cérémonie afin de les en remercier et de leur permettre de remettre ce don à la Fondation des HCL. "Cette action à un sens de soutien au service public qui a beaucoup souffert depuis 18 mois. Ce n’est pas une somme qui va changer la vie de la Fondation des HCL, mais cela va permettre de faire des choses concrètes", s’est réjoui Bruno Bernard, le président de la Métropole. Avant de "remercier de tout [son] coeur" ces agents, qui pour beaucoup sont de "catégorie C", souligne Lise Fournot-Bogey, la directrice générale adjointe des ressources humaines du Grand Lyon.

Lundi 12 juillet, 284 agents de la Métropole ont fait don de 91 800 euros à la fondation des HCL. (Photo : HJ)

Un geste de solidarité

Pour un certain nombre d’entre eux, à l’instar de Nathalie Guyon de Chemilly, ce don était un moyen de réaliser "quelque chose de concret. Je ne critique pas les applaudissements [pour les soignants, NDLR], pas du tout, mais j’avais envie de faire quelque chose de plus rationnel, que le geste ne soit pas que symbolique", explique cette employée de la Métropole, qui, ne pouvant pas télétravailler, a été "contrainte de rester chez [elle]" durant la crise sanitaire.


"C’est un beau geste, mais par rapport à ce qu’ils font au quotidien et les difficultés qu’ils rencontrent ce n’est rien. On retrouve un esprit de solidarité, cela fait plaisir dans le climat actuel, l’humain n’est pas fichu."
Beirade Abdelkader, agent métropolitain depuis 30 ans


Pour d’autres, comme Beirade Abdelkader, le geste est plus personnel. Longtemps malade, ce responsable de secteur à la Direction de la propreté a passé de nombreux mois à l’hôpital et connaît donc bien les difficultés auxquelles ces employés du service public sont confrontés. "Certains diront que c’est leur métier, on est d’accord là-dessus, mais quand j’ai vu le Covid arrivé je me suis dit les pauvres, qu’est-ce qui leur arrive", se souvient-il avec émotion. "En quittant l’hôpital, je m’étais promis que si un jour je pouvais aider je le ferais, ce don s’est donc imposé comme une évidence. C’est un beau geste, mais par rapport à ce qu’ils font au quotidien et les difficultés qu’ils rencontrent ce n’est rien. On retrouve un esprit de solidarité, cela fait plaisir dans le climat actuel, l’humain n’est pas fichu", ajoute-t-il avec le sourire. 

Une salle de sport pour le CHU de la Croix-Rousse

La somme récoltée grâce aux dons de ces agents métropolitains permettra à la Fondation des HCL de "contribuer à la construction d’une salle de sport et de détente dédiée aux soignants à l’hôpital de la Croix-Rousse", explique Sophie Mérigot. Une initiative, qui doit "faciliter le quotidien du personnel hospitalier" et qui fait suite, par exemple, à la création d’une "terrasse zen à l’hôpital Lyon-Sud", à la mise en place de " fauteuils massant, d’ateliers de réflexothérapie ou encore de bien-être". 

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