Conseil de la métropole Grand Lyon
Métropole Grand Lyon © Tim Douet

Logement : le plan d'urgence des écologistes secoué de droite à gauche

La majorité écologiste présentait ce lundi en conseil de la Métropole de Lyon son plan d'urgence de 10 millions d'euros pour le logement.

"Monsieur le président, merci de reconnaître votre échec." Fidèle à lui-même, le patron de la droite au conseil métropolitain, Philippe Cochet, s'est fendu d'une intervention à sens unique au moment d'aborder le plan d'urgence logement de 10 millions d'euros de la Métropole de Lyon. "Que n'avons-nous pas entendu depuis le début de votre mandat au sein de votre majorité à l'encontre des promoteurs, trois ans après vous rachetez leurs dossiers en difficulté", a poursuivi Philippe Cochet, dont le groupe s'est abstenu.

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Un "cynisme de la part de certains qui ne délivrent pas les permis de construire et se font donneurs de leçons"

L'exécutif écologiste souhaite avec cette enveloppe permettre aux bailleurs sociaux de racheter des logements en commercialisation libre d'opérations immobilières en difficulté ou à l'arrêt. "Sans cette intervention, ce sont plus de 900 logements sociaux que nous risquons de perdre, des emplois sont menacés dans l'ensemble du secteur", a rappelé Renaud Payre, vice-président en charge du logement, expliquant par ailleurs que 2 000 à 3 000 logements sont concernés par des opérations à l'arrêt ou jamais démarrées. Et de tancer, à l'endroit de Philippe Cochet dont la commune devrait, selon nos informations, perdre sa compétence en matière de logement, le "cynisme de la part de certains qui ne délivrent pas les permis de construire et se font donneurs de leçons".

A gauche aussi, le plan d'urgence n'a pas convaincu. Nathalie Perrin-Gilbert du groupe de gauche La Métropole en commun qui s'est abstenu a déploré que les deniers publics servent à sauver des opérations immobilières privées. "Au-delà de toute question idéologique, nous pensons que mettre le doigt dans cet engrenage sera un puits sans fonds qui ne résoudra pas la question de la possibilité d’habiter dignement la métropole", a déclaré l'élue. Et d'ajouter : "Nous pensons que ce plan d’urgence devrait s’adosser à une vision plus affirmée en matière de politique publique du foncier et de l’habitat." Cédric Van Styvendael tout en soutenant l'initiative de l'exécutif dont il est le vice-président chargé de la politique culturelle reconnu que "cette solution d'urgence, ne [devait] pas devenir un modus operandi. Cela reviendrait a privatiser les bénéficier et a socialiser les pertes".

Les groupes Synergies et Progressistes et Républicains par la voix de Michel Le Faou ont jugé que "ce plan d'urgence n'est ni un plan, ni d'urgence. Il fallait réagir plus vite et plus fort", déplorant notamment l'absence de mesure concernant l'accès la propriété en particulier concernant les primos-accédants. A noter que la Métropole de Lyon accordera des crédits pour "soutenir également la Foncière solidaire du Grand Lyon pour permettre lorsque les conditions sont réunies une substitution des logements libres non commercialisés par des logements en BRS", explique Renaud Payre.

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