Dernières cartouches (tableau)
Les Dernières Cartouches

Les dernières cartouches

L’abaissement de la note financière de la France par l’agence Standard & Poor’s est une très mauvaise nouvelle : le coût du crédit (dont nous ne pouvons pas nous passer) va augmenter. Mais ce n’est pas une surprise pour un État en déclin, mal géré et qui ne parvient pas à se réformer. François Fillon avait déjà reconnu qu’il était à la tête d’un État en faillite. Il n’y a qu’une solution, incontournable.

Il nous faut – et vite – un gouvernement efficace, peu importe qu’il soit de droite, de gauche ou du centre, juste efficace, ce qui signifie qu’il renonce à la complaisance clientéliste et électoraliste et qu’il mette en œuvre de vraies réformes.

Les 35 heures, les cinq semaines de congés payés, les congés supplémentaires, les RTT, les jours fériés, les journées du maire, la retraite à 60 ans, etc. sont des acquis (sic) que nous ne pouvons tout simplement plus nous permettre. Il en va de même pour les dépenses publiques manifestement excessives, provoquées notamment par le millefeuille administratif qui a essentiellement généré de petits potentats locaux, ordonnateurs de ronds-points, de salles polyvalentes et d’emplois inutiles (on peut relire à ce sujet le roman de Zoé Shepard Absolument dé-bor-dée).

Il faut introduire à tous les niveaux le sens de la responsabilité individuelle et collective. Il n’est plus possible d’entendre les salariés perdant leur emploi exiger une nationalisation, des fonds d’État pour soutenir (pendant combien de temps ?) des activités structurellement déficitaires ; à la philosophie généralisée de l’assistanat, il faut substituer le sens de l’innovation, de l’initiative, du mouvement. Il n’est plus supportable que plusieurs centaines de milliers d’emplois restent non pourvus chaque année au regard de la masse des chômeurs de longue durée.

La famille de la jeune Leonarda (elle n’est évidemment pas en cause, ce n’est qu’un exemple) a vécu près de cinq années en France, logée, nourrie, soignée, sans travailler, sans fournir aucun service, sans la moindre utilité pour la communauté, est-ce normal ?

Dans le même esprit ou en contrepartie, la paupérisation générale de la population et surtout des classes moyennes qui travaillent, qui ne peuvent plus faire face aux augmentations incessantes des impôts, des charges, du coût de la vie, alors que leurs revenus stagnent et sont en péril, est-elle normale ?

Nous sommes en train de tirer nos dernières cartouches. Dans le tableau éponyme du peintre oublié Alphonse de Neuville, des soldats durant la guerre de 1870 tirent leurs dernières cartouches au service de la patrie confrontée à une sévère défaite. À la fin, ils meurent.

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