Les Atelières ne déposent finalement pas le bilan

Muriel Pernin n’ira finalement pas à la barre du tribunal de commerce de Lyon pour demander la liquidation judiciaire des Atelières. Les banques se sont engagées à rouvrir le dossier de la société qui embauche d’anciennes salariées de Lejaby. La fondatrice lance en même temps une grande souscription.

Les Atelières n’iront pas à la barre du tribunal de commerce ce vendredi. Ainsi en a décidé Muriel Pernin, la présidente de la société coopérative de corseterie qui emploie pour partie des anciennes salariées de Lejaby. Un revirement qui fait suite à la réunion de plus de deux heures qui s’est tenue à Bercy mercredi 5 mars dans la soirée. Autour de la table, des représentants des ministères du Redressement productif et de l’Économie sociale et solidaire, Arnaud Montebourg, Muriel Pernin, des représentants de la préfecture du Rhône et des banques dont la BPI France.

"Nous nous sommes retrouvés entre gens intelligents autour de la table, nous avons échangé des noms d’oiseaux et nous avons repris les discussions de manière constructive, raconte Muriel Pernin. Je voulais savoir déjà si la filière avait un avenir. C’était ma question. Arnaud Montebourg a dit oui. Et en Rhône-Alpes les choses bougent aussi." Jean-François Carenco a en effet demandé à un préfet délégué de travailler sur le secteur textile en Rhône-Alpes. "Des avancées qui ne profiteront pas qu’aux Atelières mais à l’ensemble de la filière corseterie, estime Muriel Pernin. Nous incarnons la reconquête d’un outil de travail qu’il faut même amener dans les domaines de la recherche et du développement."

BPI et souscription

"Très forte" de dynamiser le secteur, il y a la réalité économique pour les Atelières. "Concrètement, nous demandions un peu moins d’un million d’euros. Nous avons un dossier déposé auprès du fonds de l’économie sociale et solidaire. Les banques ont rouvert notre dossier avec un œil neuf et la BPI France s’est engagée à assouplir certains critères", détaille Muriel Pernin. Pour le reste, elle compte bien surfer sur la popularité des Atelières et lance, comme elle l’avait fait au début de l’aventure, il y a un an, une grande souscription. "On ressent un élan de sympathie de la part des Français", commente-t-elle. Fatiguée, vidée, vannée, Muriel Pernin ne perd pas espoir et, sans parler de victoire, elle évoque un "grand pas en avant". "Les commandes et les contacts se multiplient", rapporte la fondatrice de la société. Pour les petites mains de l’Atelier cela représente 35 000 pièces à façonner dans l’année.

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