Après trois conseils d'administration consécutifs, le Crous de Lyon a finalement adopté une hausse des loyers dans les résidences universitaires. L'Unef Lyon accuse la direction de contourner la démocratie après un premier vote défavorable.
L'Unef Lyon monte au créneau contre la hausse des loyers décidée par le Crous de Lyon. Selon le syndicat étudiant, trois conseils d'administration ont été organisés en moins de cinq mois pour faire adopter cette mesure, après qu'un premier vote l'a rejetée.
Accusations de contournement démocratique
L'organisation étudiante dénonce ce qu'elle qualifie de "passage en force". "Quand un vote ne plaît pas, on le recommence jusqu'à obtenir le 'bon' résultat", critique l'Unef dans son communiqué. Le syndicat y voit une "dérive autoritaire" et compare cette méthode aux pratiques gouvernementales.
L'Unef affirme que cette hausse s'inscrit dans une "logique marchande" du logement étudiant, portée selon elle par le gouvernement et le CNOUS (Centre national des œuvres universitaires et scolaires).
Élus locaux mis en cause
Le communiqué cible nommément plusieurs responsables politiques locaux. Jean-Michel Longueval, élu PS à la Métropole de Lyon chargé de l'Enseignement supérieur, est accusé de soutenir cette initiative. Les présidents des universités Lyon 1, Lyon 2 et Lyon 3 sont également critiqués pour ne pas s'être opposés à cette décision.
L'UNEF Lyon revendique que "le logement étudiant est un droit, ni un luxe, ni un privilège" et exige que le Crous revienne sur cette hausse. L'organisation annonce poursuivre sa mobilisation contre cette mesure.