Mardi 14 octobre, l'Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) a annoncé mettre un terme à son partenariat historique avec la Ville de Lyon dans le cadre de la Fête des Lumières.
La Fête des Lumières perd un partenaire historique pour son édition 2025. Alors qu'elle s'affichait aux côtés du maire de Lyon début septembre pour porter l'encadrement des baux commerciaux, l'Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) du Rhône, a annoncé rompre son partenariat avec la Ville de Lyon dans le cadre de la Fête des Lumières : "Cette décision (...) traduit le profond désaccord de la profession face à certaines orientations récentes de l'événement, et plus particulièrement à la manière dont la Ville conçoit la place des acteurs économiques locaux dans cette manifestation", a indiqué l'organisation présidée par Thierry Fontaine dans un communiqué.
"Il est difficilement acceptable de voir des structures éphémères profiter d'une visibilité exceptionnelle"
Alors que l'événement ramène chaque année des millions de visiteurs venus du monde entier, l'Umih questionne en effet "l'organisation par la Ville d'un food court géant sur la place Bellecour, alors que la Presqu'île regorge déjà d'offres de restauration". Selon l'organisation professionnelle, cette initiative détournerait une partie de la fréquentation et de la consommation des établissements "qui eux, vivent et investissent ici toute l'année."
"Les établissements du secteur CHRDT (café, hôtellerie, restaurant, discothèque, traiteur) contribuent toute l'année à la vitalité économique et touristique de Lyon (...) Dans ce contexte, il est difficilement acceptable de voir des structures éphémères profiter d'une visibilité exceptionnelle, sans les mêmes obligations, ni la même contribution au territoire", déplore l'organisation.
La mairie appelée à se réinterroger
Si l'Umih du Rhône affirme "rester profondément attachée" à l'événement, cette dernière appelle la Ville de Lyon à "réinterroger son modèle d'organisation, afin de replacer les acteurs économiques locaux au coeur du dispositif." L'organisation demande également que soit "strictement interdite toute vente à emporter ou installation de stand par des opérateurs extérieurs."
L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie se dit désormais dans l'attente d'un "dialogue ouvert et constructif" avec la municipalité. En attendant, cette dernière affirme "préférer mettre une pause dans sa participation officielle à l'édition 2025." La mise en place d'une offre de restauration sur la place Bellecour, mais aussi au parc Blandan agace les restaurateurs depuis plusieurs années déjà.
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Le commerce, c'est la guerre, tout le temps ! 😀
(mais avec le sourire en façade pour ne pas effrayer les clients)