Karim Ghezal, entraîneur du LOU Rugby. (Photo by Matthieu RONDEL / AFP)

En finale de Challenge Cup, le LOU veut finir sur une bonne note

En ballotage défavorable pour les phases finales de Top 14 après être sorti des tréfonds du classement, Lyon espère embellir sa saison aux airs de montagnes russes en décrochant le Challenge européen, vendredi contre Bath (21h00) à Cardiff.

Depuis l'arrivée de l'entraîneur Karim Ghezal en décembre, le LOU rugby a bien rebondi durant l'hiver, enchaînant de bons résultats en Challenge comme en championnat, où il s'est même pris à rêver des phases finales alors qu'il pointait à la 13e place fin décembre. Mais deux courts revers, à domicile contre Pau (29-27), et chez le Stade français (31-30), ont fortement entamé les chances des Lyonnais de disputer les barrages.

Après avoir préservé ou mis sur le banc plusieurs cadres, un choix assumé par Ghezal en vue de la finale européenne à Cardiff, les Rhodaniens sont rentrés dans le rang, et se sont éloignés du Top 6, à la 11e place.

"En début de saison, la majorité de l'effectif avait fait de la Challenge Cup un objectif", assure l'ouvreur Léo Berdeu. "Nous avons envie de revivre les mêmes émotions qu'à Marseille (en 2022, lorsque Lyon a remporté le Challenge contre Toulon, NDLR). Grande Coupe d'Europe ou pas, cela reste un titre majeur".

Moins prestigieuse que sa soeur aînée, la Challenge Cup offre également à son vainqueur un billet pour disputer la Champions Cup l'an prochain. Remporter le Challenge serait donc "une grosse satisfaction", assure le deuxième ligne Félix Lambey.

"Enclencher une dynamique"

"Quand nous avons gagné (la Challenge Cup) en 2022 à Marseille, cela avait enclenché une bonne dynamique", rappelle Lambey : les Lyonnais avaient terminé l'année suivante à la troisième place du Top 14. "Avec l'arrivée de Karim (Ghezal), ce sera un plus pour le futur de gagner cette compétition".

Net vainqueur du Racing 92 dans un choc franco-français en demi-finale, le LOU est pourtant "loin d'être favori" face à Bath selon Berdeu. Le leader du championnat anglais, qui a corrigé son dauphin Leicester 43-15 le week-end dernier, brille autour de son fantasque ouvreur écossais Finn Russell, mais pas seulement.

Les Anglais peuvent compter sur "un gros pack, avec de gros ballons portés et une grosse mêlée", prévient Ghezal, qui se veut cependant confiant malgré les quelques trous d'air de son équipe ces derniers temps, notamment sur ces ballons portés. "C'est dans la régularité que nous ne sommes pas présents. Mais je suis persuadé que mes avants seront prêts".

Parmi ces avants, plusieurs font partie de la jeune garde lyonnaise, comme les deuxièmes lignes Théo William et Mickaël Guillard, deux des cadres de Lyon cette saison. "(Guillard) a passé un vrai cap la saison dernière, et il en a encore franchi un cette saison", estime Lambey à propos de son coéquipier, qui a brillé sous le maillot des Bleus en novembre et lors du Tournoi des six nations. "Il tire les mecs vers le haut. Ce qu'il fait cette saison est assez incroyable".

Guillard, comme d'autres jeunes Lyonnais, n'a pas connu le titre de 2022. "Cela explique aussi que nous allons jouer une finale", juge Lambey. "Ces gars-là avaient vécu la finale de 2022 de l'extérieur. Ils ont envie de croquer et cela tire le groupe vers le haut".

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