D'après le bilan 2024 dressé par la division lyonnaise de l'ASNR (autorité de sureté nucléaire et de radioprotection), le niveau de sûreté nucléaire et de radioprotection est "globalement satisfaisant" en Auvergne-Rhône-Alpes.
En 2024, le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection reste globalement satisfaisant dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est ce qu'annonce la division lyonnaise de l'ASNR (autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection) dans son bilan dressé mardi 10 juin. Pour rappel, la division de Lyon contrôle la sûreté nucléaire, la radioprotection et le transport de substances radioactives dans les différentes centrales et installations nucléaires de la région.
Au total, 339 inspections ont été réalisées sur le territoire rhonalpin. Des actions ayant permis de dresser un bilan satisfaisant dans de nombreux domaines, tels que les secteurs du médical et de l'industriel.
Domaine médical, industriel, vétérinaire...
"En 2024 la radioprotection dans le secteur médical se maintient à un niveau satisfaisant", établit le rapport. Un niveau comparable aux années précédentes. L'ASNR indique une accélération de l'innovation thérapeutique, notamment grâce à l'émergence de techniques comme la radiothérapie interne vactorisée, la radiothérapie flash, ou encore l'installation d'équipements compactent.
Malgré ces avancées, plusieurs signaux appellent à la vigilance. Entre autres, des tensions sur les effectifs, une externalisation mal encadrée de certaines missions, ainsi qu’une progression rapide de la télé radiologie. Des facteurs contribuant à une complexification des organisations de soins.
Concernant le secteur industriel, vétérinaire et en recherche des rayonnements ionisants, l'appréciation de l'ASN reste contrastée, comme lors des années précédentes. l'ASN note un maintien global des efforts, mais des écarts
persistent selon les secteurs, la maturité des structures et les ressources consacrées. L'ANS précise que si les obligations de bases sont bien respectées, des failles demeurent dans la signalisation des chantiers, la mise en œuvre des vérifications réglementaires et la coordination entre donneurs d’ordre et entreprises.
Centrales et installations nucléaires
Sur son territoire, la région Auvergne-Rhône-Alpes compte quatre centrales nucléaires et de nombreuses installations. Parmi les 339 inspections réalisées sur l'année 2024, 115 concernent les centrales nucléaires du Bugey, de Saint‑Alban, de Cruas‑Meysse et du Tricastin.
L’ASN considère que la centrale nucléaire du Bugey est exploitée et maintenue de façon assez satisfaisante dans le contexte d’un programme industriel chargé. Elle se distingue sur certaines thématiques comme la gestion du risque d'incendie. Du côté de Saint-Alban, L’ASN considère que la centrale nucléaire est exploitée et maintenue de façon satisfaisante dans un contexte d’activité industrielle soutenue. Pour la centrale de Cruas-Meysse, L’ASN considère que le plan d’amélioration de la rigueur d’exploitation, mis en place en 2023, doit être poursuivi "dans le contexte d’un programme industriel chargé." Enfin, les performances de la centrale du Tricastin en matière de sûreté nucléaire ont été jugées satisfaisantes.
Du côté des autres installations nucléaires, , l’ASN considère que le niveau de sûreté des installations du site Orano du Tricastin est satisfaisant et que l’exploitant s’est amélioré en matière de radioprotection des travailleurs. Le niveau de sûreté des installations de Framatome est quant à lui qualifié de "satisfaisant", au même titre que le réacteur à haut flux (RHF) de l’Institut Laue Langevin et le réacteur superphénix et atelier pour l'entreposage du combustible (APEC) de Creys-Malville.
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"Satisfaisant" ... un bien beau mot "scientifique" ! 😀
Bon et si "’exploitant s’est amélioré en matière de radioprotection des travailleurs"
ça veut dire que c'était "pas satisfaisant" avant, non ?
Des détails peut-être ?
Le nucléaire n'est pas l'avenir, c'est notre fin à tous. Trop de risques qui vont augmenter considérablement avec l'explosion du nombre de réacteurs que veut le pouvoir actuellement en place.