Borloo met en route l'A45

Mais l'ironie trahit en vérité le coup de massue pris par les opposants au projet. Yves Dutel, le maire de Mornant, a été découragé par la DUP : " Je ne sais pas si le combat mérite d'être poursuivi. Peut-être, mais de toute façon, ça ne changera pas grand-chose ".

Car les opposants au projet pensaient avoir marqué des points ces derniers temps. Ils mettaient beaucoup d'espoir dans le Grenelle de l'environnement d'octobre 2007. Jean-Louis Borloo avait alors déclaré la fin de la construction d'autoroutes en France à l'exception de certaines zones dangereuses ou saturées. Ainsi, début juillet, le ministre annonçait l'abandon du contournement autoroutier de Bordeaux et Toulouse. Aussi, les opposants au projet de l'A45 commençaient à compter de nombreux ralliements et les évènements des dernières semaines témoignaient d'une certaine crispation chez de nombreux groupes politiques de la région favorables au projet.

Ainsi, un débat sur l'A45 a été soigneusement évité par des élus régionaux la semaine dernière (lire ici). Ceci étant, si le projet est bien lancé, de nombreuses difficultés persistent. La première d'entre elles, et non des moindres, est l'absence de débouché de l'A45 sur Lyon, au niveau de Pierre-Bénite. Pour M.Dutel : " C'est une catastrophe, puisque cette autoroute va déboucher en réalité dans un cul-de-sac ". Une des solutions avancées par le Grand Lyon serait la construction d'un pont sur le Rhône dans le prolongement de l'A450 qui serait ainsi raccordée à l'A45. L'autre difficulté persistante du dossier est son financement estimé à 1,3 milliards d'euros. Les collectivités territoriales, Grand Lyon en tête, ne veulent pas entendre parler de subvention d'équilibre ponctionnée sur leurs finances.

Slim Mazni

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