Jour de gloire pour le LHC

Le Lyon Hockey Club monte en Division 1 ! Grâce à un probant succès à Annecy (1-6), les Lions accèdent à l’étage supérieur. Une juste récompense. Le LHC peut désormais voir l’avenir avec optimisme. Récit d’un dimanche de délivrance.

A l’heure de quitter Charlemagne, dimanche vers 15h15, les hockeyeurs lyonnais sont partagés entre doutes, stress et espoirs, quelques heures avant de défier Annecy en Haute-Savoie. Une victoire propulserait les Gones en Division 1. Cinq ans, après leur descente en 2006, qu’ils attendent ça. Une éternité. Pour satisfaire leurs desseins, les Rhodaniens ne sont pas seuls. Leurs supporters nombreux, déferlent vers les Alpes et envahissent la patinoire Jean Régis. Une heure avant le début de ce match si important, à 18h30, les coéquipiers de Damien Croux se détendent sur le parking, certains jouent en foot, d’autres s’étirent. Certains rient, d’autres sont déjà en pleine concentration. Chacun aborde et prépare cette rencontre à sa manière. A quelques mètres de là, les Lions Gones, principal groupe de supporters du LHC, craquent des fumigènes et chantent à la gloire de leurs protégés. "On est optimiste, ils vont le faire" nous glisse l’un deux. Le décor est planté, LE match peut commencer.

Un but dès la 3ème minute

"Il faudra qu’on joue notre jeu, sans se soucier du score de l’aller" confiait Mathieu Reverdin avant cette demi-finale retour. Défaits 2-3 à l’aller à Charlemagne, les Lyonnais débutent la partie de la meilleure des manières. Un premier but du Suédois Alexander Olsson (0-1, 3ème). "On savait que si on marquait les premiers, on remettait les compteurs à zéro. Annecy était sous pression", narre l’entraîneur du LHC, Pascal Margerit. Avec cette ouverture du score rapide, les locaux ne savent plus comment gérer la rencontre. L’intensité, à la hauteur de la tension qui règne, est impressionnante. Le palet saute de crosse en crosse et les Lyonnais, leaders de combat, doublent la mise de nouveau par ce diable d’Olsson (0-2, 14ème). Les fans lyonnais, près de 300, exultent. Avant, pendant, comme après la rencontre, ils ont réduit au silence les supporters des Chevaliers du Lac, inondés sur leurs terres.

Annecy revient en début de deuxième tiers temps (1-2, 30ème). Mais Mathieu Combe (1-3, 32ème) et Baptiste Frioux (1-4, 33ème) refroidissent dans la foulée les ardeurs annéciennes. Malgré la vaillance des Haut-Savoyards, Lyon semble un cran au dessus. Surtout que dans la cage rhodanienne, Daniel Svedin, préféré à Quentin Wargnier, est en feu. Le portier suédois, qui avait éliminé presque à lui tout seul le LHC avec Nice il y a trois ans, multiplie les arrêts. Le début de troisième tiers temps douche les derniers espoirs des coéquipiers de Benjamin Arnaud. Longtemps en supériorité numérique, à 5 contre 3 pendant deux minutes, Annecy ne parvient pas à marquer. Les Lions se jettent sur tous les palets. Pire, les Rhodaniens inscrivent deux nouveaux buts par Nicolas Deshaies (50ème) et Baptiste Frioux (52ème). Cette fois-ci, la messe est dite.

Une libération

Arnaud Magallon et ses partenaires peuvent laisser éclater leur joie, immense. Et fêter avec leurs supporters, pendant de longues minutes, cette montée tant espérée. "On est en D1, on est en D1", scande la foule, envahie de Gones. Le président Sébastien Berthet est au bord des larmes, comme bon nombre de membres du staff lyonnais. Pascal Margerit est porté en triomphe par ses joueurs sur la glace de Jean Régis. "Je suis très fier des joueurs. Quel plaisir, quelle joie, quel soulagement", s’enthousiasme l’ex-coach de Nice. Mathieu Reverdin abonde dans ce sens : "On est libéré ! C’est tellement bon de vivre des moments comme ça". Les Lyonnais peuvent savourer ces instants rares, que seul le sport est capable d’apporter. Place désormais à la fête. Et comme avec une crosse à la main, là aussi les Lions sont les meilleurs…

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