Michel Delpuech
© Tim Douet

Perquisitions, interpellations : l’état d’urgence dans le Rhône

La préfecture a livré ce mercredi les chiffres des perquisitions administratives et assignations à résidence dans la zone Sud-Est et dans le Rhône, exactement deux mois après les attentats de Paris et la mise en place de l’état d’urgence.

Deux mois jour pour jour après les attentats de Paris et la déclaration de l'état d'urgence par François Hollande dans la foulée, la préfecture annonce ce mercredi que, depuis, 450 perquisitions ont été effectuées dans la zone Sud-Est. Ces perquisitions ont donné lieu à 90 interpellations et à l'incarcération de 15 personnes. 33 autres ont été assignées à résidence.

Après un premier bilan fin novembre, le préfet a également livré un point d'étape dans le Rhône, où 103 perquisitions administratives ont été effectuées, entraînant 32 interpellations. 6 personnes ont été écrouées et 10 assignations à résidence prononcées.

Des chiffres à relativiser

Un bilan purement comptable de l'état d'urgence qu'il convient de nuancer. À l'échelle nationale, le ministère de l'Intérieur a fait savoir que 3 021 perquisitions administratives avaient eu lieu, entraînant la saisie de 500 armes et la constatation de 464 infractions.

Seulement, comme l'a indiqué Le Monde, le bilan réel de l'état d'urgence dans la lutte antiterroriste est tout autre. À peine 25 infractions constatées sont liées au terrorisme. Parmi elles, seulement 4 ont entraîné l'ouverture d'une enquête par la section antiterroriste du parquet de Paris, dont 3 enquêtes préliminaires et une seule mise en examen, celle d'un ressortissant tchétchène à Tours. Les 21 autres infractions concernent des actes d'apologie du terrorisme.

L'état d'urgence est maintenu jusqu'au 26 février prochain.

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