Liaisons dangereuses

À ce jour, les motivations de cette décision prise par la préfecture ne nous ont toujours pas été notifiées. Lyon Capitale a donc choisi de se placer sous la protection du Tribunal de Commerce, qui a prononcé une mesure de Règlement judiciaire, et attaqué l'arrêté du Préfet auprès du Tribunal Administratif. Cette juridiction a reconnu "l'urgence" de la situation et devrait siéger dans la semaine.

En attendant que la Justice se prononce, et rende - espérons-le - à Lyon Capitale le droit de publier les annonces légales, nous ne pouvons que nous poser un certain nombre de questions. Le Préfet nous a fait savoir qu'il n'était pas responsable de cette décision - et qu'il souhaitait même que nous retrouvions nos droits au plus vite ! - mais qu'il avait été obligé de signer l'arrêté préparé par son secrétariat général et une commission consultative. Hors, nous avons appris que cette commission - devant laquelle il ne nous a pas été permis de nous exprimer - est composée en majorité de nos "concurrents" sur le marché des annonces légales : Le Tout Lyon, Le Progrès et les Petites Affiches Lyonnaises, principaux acteurs du marché, disposent ainsi de trois sièges sur cinq. Peuvent-ils réellement analyser de manière impartiale le dossier de Lyon Capitale, qui a réussi ces dernières années une très belle progression sur ce marché colossal ?

Autre découverte : le secrétaire général de la Préfecture, sous l'autorité duquel ont été menées un certain nombre d'enquêtes diligentées contre Lyon Capitale, est, dans le privé, l'époux d'une journaliste du Tout Lyon. Sans vouloir préjuger, cette situation ne complique-t-elle pas à tout le moins son action, qui exige là-encore une parfaite équité ? Tout cela fait désordre pour ceux qui aiment la République.

Nos confrères de Tribune de Lyon ont failli perdre aussi les annonces légales. Leur PDG, François Sapy, qui lui a pu s'exprimer devant la commission, explique à Lyon Mag comment ses membres ont cherché à le "flinguer". "C'est mort" lui ont-ils dit, en "se marrant".

Lyon Capitale espère naturellement avant tout récupérer le droit à publier les annonces légales, que le principal journal d'investigation à Lyon sur la question des marchés publics, n'aurait jamais dû perdre. Mais nous espérons aussi que toute la lumière sera faite sur "les liaisons dangereuses" à la Préfecture, pour qu'à l'avenir, nous ne soyons plus évalués par des concurrents qui ont tout intérêt à nous voir disparaître.

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