Cours d’Herbouville: les riverains toujours en colère contre Kimelfeld

La réhabilitation du cours d’Herbouville ne fait pas consensus dans le 4e arrondissement. Après avoir rencontré David Kimelfeld, un collectif de riverains proteste toujours contre le manque de concertation et contre le choix de la municipalité de supprimer des places de parking au profit d’une voie de bus en site propre et des pistes cyclables. Une position assumée par M. Kimelfeld.

Le collectif de défense des usagers du cours d'Herbouville a été reçu le 26 octobre par le maire du 4e arrondissement, David Kimelfeld. "Nous avons fait part de la frustration de nos adhérents de n’avoir en aucun cas été consultés pour la décision finale, qui risque de pénaliser des centaines d'habitants dans leur vie quotidienne", ont-ils indiqué dans un communiqué.

Depuis la mi-octobre, le réaménagement de l'artère située entre collines et Rhône dans le 4e arrondissement fait l'objet d'une contestation de la part des riverains.

“Le soir, les gens ne pourront plus se garer et ça serait un bordel monumental”

Ils reprochent au maire du 4e arrondissement la suppression de 180 places de parking sur les 370 existantes, pour créer une voie de bus en site propre et des pistes cyclables. "Le soir, les gens ne pourront plus se garer et ça serait un bordel monumental", s'insurgeait dans Lyon Capitale Maxime d’Epenoux, membre du collectif de défense des usagers du cours d’Herbouville.

Contacté, David Kimelfeld assume ses choix : "Ce qui a dirigé ce projet, c'est la sécurisation des piétons et des cyclistes. C'est notre priorité. Ce n'est pas un projet pour le plaisir d'enlever la voiture. On va d’ailleurs créer du stationnement résident." Selon le maire du 4e arrondissement, le passage en stationnement résident sera bénéfique aux riverains et aux commerçants : "Cela va éviter les voitures ventouses et entraîner plus de mobilité."

Le collectif Valve soutient David Kimelfeld

Mais les justifications du maire durant les rencontres n'ont pas satisfait le collectif : "Le maire l'a justifié pour l’essentiel par des règles et obligations administratives et financières. Ces justifications ne tiennent pas." Aujourd'hui, les habitants demandent à "être associés à la concertation en cours, qui peut certes se faire avec des usagers du cours, mais doit aussi et en tout premier lieu se faire avec les habitants et riverains".

Ce mercredi, c'est le collectif Valve (Venir à Lyon à vélo) qui est entré dans le tour de table, en publiant un communiqué pour défendre "une voie verte cours d’Herbouville" et soutenir le projet de la mairie du 4e arrondissement. "La mairie du 4e arrondissement et la métropole ont retenu un scénario ambitieux créant une voie verte entourée d'une forte présence végétale, peut-on lire dans ce communiqué. Cette annonce a été fort appréciée par tous ceux qui souhaitent voir notre ville se tourner vers le XXIe siècle. [...] Parmi les multiples exemples, celui des berges du Rhône est sans doute le plus éloquent. Le résultat positif se fait donc sentir sur notre cadre de vie, mais aussi et surtout sur l'image, l'attractivité et in fine l'économie de la métropole."

“La tendance dans la ville, c’est quand même une utilisation de moins en moins importante de la voiture”

Dans notre mensuel de novembre, David Kimelfeld a assumé ses choix : "La tendance dans la ville, c'est quand même une utilisation de moins en moins importante de la voiture. On ne peut pas nous critiquer parce que l'on essaie d'éviter la circulation dans ce secteur et nous dire en même temps que la pollution est intolérable dans l'école Michel-Servet située à côté du tunnel de la Croix-Rousse", poursuit-il.

Sur les chiffres, le maire du 4e estime que ce sont "entre 110 et 120 places qui vont être supprimées". Mais il se dit ouvert à la négociation : "Si on peut améliorer le scénario en récupérant quelques places supplémentaires pourquoi pas ?"

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