A l'appel de l'intersyndicale, un nouveau mouvement d'ampleur se tiendra dans les rues jeudi 18 septembre. A Lyon les syndicats sont prêts et se retrouveront à 11 h devant la Manufacture des Tabacs (8e).
Une semaine après le mouvement "Bloquons Tout", un nouveau rassemblement d'ampleur se tiendra jeudi 18 septembre. A l'appel de l'intersyndical, la CGT, Force Ouvrière, l'UNSA, la CFDT, la CNT et d'autres syndicats se mobiliseront dans tout l'hexagone. Le mouvement devrait être massif, selon l'AFP qui cite une source sécuritaire, près de 800 000 manifestants sont attendus dans toute la France, soit près de 600 000 de plus que mercredi dernier.
A Lyon, le rendez-vous est donné à 11 h devant la Manufacture des Tabacs. Un cortège, cette fois-ci autorisé et déclaré, traversera le cours Albert Thomas, le cours Gambetta et la place Gabriel-Péri, avant de rejoindre le pont de la Guillotière, puis la place Bellecour, où les syndicats ont prévu de rester jusqu'à 18h.
"Tant que nous n'avons pas de certitudes, nous poursuivrons"
Prévue depuis l'annonce du budget Bayrou en juillet dernier, la mobilisation est suivie par de nombreux syndicats : "A travers les différentes mesures budgétaires, le gouvernement a choisi de faire payer les travailleurs, nous sommes en colère, c'est pourquoi nous avons lancé un appel à partir dans la rue", explique Aime Lekoa, responsable de la CFDT du Rhône. "Nos organisations syndicales refusent que ce soient encore les travailleuses et travailleurs, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraité·es qui payent la facture, à la fois financièrement, mais aussi par une flexibilité accrue", ajoute l'intersyndicale.
Si le Premier ministre François Bayrou, porteur du projet, a pourtant quitté son poste le 9 septembre dernier, les syndicats comptent bien poursuivre le mouvement : "Tant que nous n'avons pas la certitude que le budget sera bel et bien abandonné par le nouveau Premier ministre nous poursuivrons", ajoute le syndicaliste.
"Plus que jamais, le partage de la valeur et des richesses, la revalorisation des salaires et l’égalité entre les femmes et les hommes sont indispensables", affirme l'intersyndicale. En grève pour toute la journée du 18 septembre, cette dernière revendique notamment : "Des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques", "la réindustrialisation de la France et des mesures contre les licenciements", "des mesures pour lutter contre la précarité", ou encore, l'abandon de la réforme des retraites à 64 ans. "Nous espérons qu'enfin, le gouvernement nous écoute et comprenne que tout ne peut pas se décider par un élu unique", affirme de son côté Aime Lekoa.
"Nous pouvons espérer être entendus"
Pour cette seconde manifestation, les syndicats comptent bien être entendus : "Le Premier ministre a déjà annoncé abandonner la mesure de suppression des deux jours fériés, c'est une petite porte ouverte, nous pouvons espérer être entendus", souligne le responsable de la CFDT du Rhône.
En tout cas une chose est sûre, les manifestants sont motivés : "On ressent une très forte dynamique dans le Rhône, nous sommes dans les starting-blocks", indique Aime Lekoa. Et si certains craignent de nouveaux débordements, les syndicats annoncent de leur côté "une grève pacifique."
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La question habituelle :
les casseurs vont-ils une fois de plus faire le jeu de la violence (et donc du gouvernement médiatique) et de la dégradation des messages politiques revendiqués par les manifestants ?
Il est à parier que "oui" malheureusement.