En tout, 30 actes antisémites ont été répertoriés par les services de l’État en 2018 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Une augmentation de 25% par rapport à 2017.
Selon la préfecture du Rhône contactée par Lyon Capitale, le nombre d'actes antisémites a augmenté de 25% en 2018 par rapport à l'année précédente. Une augmentation moins forte qu'au niveau national ou la hausse a été de 74 %. En tout, 30 actes ont été recensés par la justice et les services de l'État dans la région et 541 dans l'Hexagone.
“Ce qui est certain c'est que c'est sous-évalué”
Un chiffre régional en dessous de la réalité pour Nicole Bornstein, présidente régionale du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). “Dans ces chiffes, il y a de tout : des altercations entre personnes, des tags, des cas de violences plus marquées. Ce qui est certain c'est que c'est sous-évalué. Il y a beaucoup de gens qui ne vont pas vers les services de l'état ou de la justice”, confie-t-elle.
De son côté, la préfecture assure que “les services de l'État oeuvrent à lutter contre les actes antisémites, anti-musulmans, homophobes, ou toutes autres discriminations”. “Dans le Rhône, on travaille beaucoup sur les valeurs de citoyenneté et sur l'acceptation de l'autre. On ouvre à l'altérité sur la religion, l’orientation sexuelle ou l’origine ethnique. Mais à côté de ce volet plus pédagogique, nous sommes sur une tolérance zéro, notamment à travers la réponse pénale du parquet concernant ces actes”, poursuit la préfecture.
“Il y a l'Alya intérieure”
Pour Nicole Bornstein Lyon n'est pas moins ou plus touchée que d'autres villes de France : “Je pense que ce qui se passe à Lyon, reflète un peu ce qui se passe en France. C'est la troisième communauté juive du pays après Paris et Marseille. Même si actuellement on est peut-être moins exposé que dans certaines banlieues parisiennes il faut quand même dire qu'il y a une Alya intérieure (immigration) de certains quartiers vers d'autres comme ça s'observe à Paris”.
La présidente du Crif dans la région souhaite aussi tordre le cou à quelques idées reçues. “Aujourd'hui, il y a cette flambée d'insulte d'extrême droite. On voit dans les manifestations des gilets jaunes cette libération des insultes haineuses antisémitiques. Il y a cette haine d'un pseudo-capitalisme alors que les juifs sont tout sauf des riches. La représentativité est la même que chez les autres : il y a des très pauvres et des très riches”, rappelle-t-elle.

Une mission encore plus difficile pour Bruno Bernard
Déjàs en 2003 Jacques Chirac avait pris des mesures contre le renouveau de cet antisémitisme, raciste antisioniste et devenu communautaire. Encore cet bête immonde qui sert à justifier tout actes décadents et violents .