Test de Marvel vs Capcom 3 : l'intensité jubilatoire

Les amateurs de comics ont l'habitude des crossovers, ces aventures regroupant les héros de groupes ou d'univers différents. Le monde des jeux vidéo fait les choses en plus grand, avec un affrontement dantesque entre deux éditeurs reconnus dans leur milieu respectif. Quand Iron man, Hulk et Spider-man s'allient contre Ryu, Chun Li et Dante, le combat ne peut être que spectaculaire. FIGHT

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Les années 90 ont été marquées par l'avènement de ces jeux de combat d'un nouveau genre, où les héros des comics Marvel rencontraient ceux de l'éditeur de jeux vidéo Capcom. Tout débuta en 1996 avec le désormais culte : X-men VS Street Fighter, rejoint en 1997 par Marvel Super Heroes VS Street Fighter, puis en 98 par Marvel Vs Capcom. Ce dernier volet connaitra une suite encore excellente aujourd'hui, qui pousse bon nombre de joueurs à conserver leur Dreamcast sous la télé du salon. Onze ans après, les héros Marvel n'ont jamais été aussi populaires, notamment grâce au monde du cinéma. De son côté Capcom a réussi à relancer la franchise Street Fighter avec un quatrième épisode au graphisme époustouflant, tout en conservant un gameplay classique avec des déplacements sur un seul plan en deux dimensions.

Le choc des mondes

Passé une introduction inintéressante, vient le temps de la sélection des personnages. Au menu, 36 guerriers et guerrières tous légendaires n'attendant plus que de faire équipe pour combattre l'ultime menace en la personne de Galactus, créature gigantesque se nourrissant de planètes entières. Avant d'en arriver à ce combat final hautement bourrin, il faudra donc choisir trois personnages, tous dotés de caractéristiques diverses et variées. Les célèbres Iron Man, Spiderman, Hulk, Thor, s'allient sans problème avec Ryu de Street Fighter, Dante de Devil May Cry, ou bien encore Wesker et Chris Redfield de Resident Evil. Dans cet univers ultra coloré, ou le spandex côtoie le cuir sans tomber dans le mauvais goût, des héros plus décalés permettront d'ajouter une touche d'humour. Les vannes et l'attitude de Deadpool apportent légèreté à l'ensemble, de même que la présence de personnages miniatures tel Arthur de Ghosts'n and Goblins, héros surtout connu dans son jeu d'origine pour finir en caleçon à cœur lorsque son armure est brisée. Cependant, carton rouge à l'éditeur qui a choisi de faire payer 5 euros l'ajout de tout personnage supplémentaire, bien que le jeu ne soit lancé à petit prix à la base (49 euros). Par ailleurs, bien que les menus façons comics soient particulièrement agréables à regarder, les cinématiques de fins se contentent de 2 pauvres vignettes fixes complétées par un texte sans grand intérêt. Cette mauvaise tendance devient une habitude dans le genre. Les courts métrages en images de synthèse ou dessins animés sont désormais révolus.

Un jeu, des dizaines de manières de jouer

La multitude de personnages autorise autant de styles de jeux différents. Les amateurs de vitesse opteront pour le trio Spiderman, Wolverine et Phoenix, tandis que ceux ne jurant que par la puissance se régaleront devant la classe réunie de Dante, Dr Doom et Magneto. A tout moment, il est possible de choisir lequel de ses trois favoris prendra part au combat tandis que les deux autres se reposeront et regagneront une partie de l'énergie perdue dans le pugilat. Le système de combat reste simple, quatre boutons d'attaque permettent de taper faiblement, moyennement ou plus fortement, tandis que le dernier fait valdinguer son ennemi dans les airs ouvrant la porte à un enchainement défiant les lois d’apesanteur. Au fur et à mesure de l'affrontement une jauge se remplit en bas de l'écran permettant une fois complète de lancer des coups spéciaux dévastateurs qui envahissent l'intégralité de l'image. Enfin, lorsqu'il n'y a plus d'espoir pour vaincre, le pouvoir X-Factor redonne de l'énergie aux blessés, tout en rendant l'équipe momentanément plus puissante. Facile à prendre en main pour les néophytes, tout en étant suffisamment technique pour les acharnés, Marvel Vs Capcom ne lasse jamais et est suffisamment varié pour entretenir le challenge et l'intérêt.

Si intense, qu'il en deviendrait épuisant

Côté graphisme, Marvel Vs Capcom en met plein la vue, tout en demeurant ultra rapide. Aucun ralentissement ne vient entacher la fluidité des combats. Le style graphique proche de celui employé dans Street Fighter 4 donne l'impression de voir un dessin animé en mouvement où les ombres d'un profond noir révèlent des couleurs éclatantes. Durant les combats, les flashs lumineux explosent dans tous les sens, tandis que l'ambiance sonore contribue un peu plus à maintenir ce sentiment d'intensité ininterrompue. Face à cette richesse visuelle, Marvel VS Capcom en devient presque épuisant. Pourtant, loin de lasser son publique, il ne rejoindra pas sa boite de rangement avant de longs mois. Malgré un mode solo un peu court et dénué d'un scénario digne de ce nom, il sera toujours le compagnon idéal des soirées entre amis, y compris lorsque ces derniers n'aiment pas le jeu vidéo. Par ailleurs, un mode en ligne permettra aux plus courageux de se mesurer au monde entier. Encore en rodage, ce dernier nécessitera quelques améliorations pour garantir la stabilité nécessaire au genre. Au final, difficile de ne pas être conquis par cette ambiance unique. Véritable défouloir hystérique à l'intensité hypnotique, Marvel Vs Capcom s'impose comme le digne hériter d'une grande saga.

Marvel Vs Capcom 3 Fate of Two worlds sur xbox 360 et playstation 3, 49 euros.

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