Cachez-vous, voilà le LOU !

Cette fois-ci, c’est fait. Le LOU retrouve l’élite du rugby français, le Top 14, grâce à sa victoire dimanche après-midi à Saint-Etienne (14-23) lors de l’ultime journée de Pro D2. Les Lyonnais parachèvent de la meilleure des manières leur magnifique saison. Et peuvent voir l’avenir avec optimisme. Avec les montées du LHC en hockey et de l’ASUL en volley, le sport lyonnais est à la fête en ce printemps 2011.

"Qui ne saute pas n’est pas Lyonnais". Les 4 000 supporters du LOU, qui avaient fait la courte escapade de la Capitale des Gaules vers celle du Forez, peuvent entonner le célèbre chant emprunté l’espace d’une après-midi à leurs amis footballeurs. Comme un symbole, le Lyon Olympique Universitaire décroche son billet pour le Top 14 à Geoffroy-Guichard, l’antre de l’AS Saint-Etienne. Tous les ingrédients étaient réunis pour le bouquet final. Le LOU n’a pas failli. Après être passés si près de la montée pendant tant d’années, les hommes d’un président Yvan Patet ivre de bonheur, impressionnants de régularité, sont enfin récompensés. Une véritable délivrance.

Lors de cet ultime match, les Gones n’ont presque jamais tremblé. Les Stéphanois, bon derniers de la Pro D2, bien que valeureux et totalement décomplexés, n’avaient pas les armes pour lutter face au futur pensionnaire du Top 14. D’entrée, surmotivés par l’événement, les Lyonnais prennent le contrôle des évènements. Les joueurs de Raphaël Saint-André et de Matthieu Lazerges mènent rapidement de treize points (0-13, 25ème) puis de dix-sept à la demi-heure de jeu (3-20, 29ème) suite à un essai plein de malice du demi de mêlée Antoine Nicoud. Vaillants, les Stéphanois, derby oblige, ne lâchent rien, et s’accrochent. Mais le LOU résiste et l’emporte logiquement. Sans briller, à l’image de ses dernières sorties. Mais qu’importe. Seule la victoire est belle. A force de pousser la porte du Top 14, les Rhodaniens ont fini par la forcer.

Saint-André : "Ce titre, ce n’est qu’une étape"

Dix-sept ans après son dernier séjour, le LOU retrouve donc l’élite du rugby français. Au coup de sifflet final, Les rouge et noir peuvent laisser éclater leur joie. Entre soulagement et émotion, les coéquipiers de Xavier Sadourny fêtent longuement leur titre, bouclier de Brennus en poche. Le plus ému est certainement le boss du LOU, celui qui a mis tout son cœur et toute son énergie dans le but de construire un grand club de rugby à Lyon, Yvan Patet : "On va faire une fête de ouf ce dimanche soir. C’est un très grand jour pour tous ceux qui ont cru dans le LOU". Au milieu de la pelouse, les Rhodaniens dansent, chantes, acclamés par les spectateurs. Lyonnais bien sûr mais Stéphanois également. On est loin de la rivalité du football. Le public local, beau joueur, acclame les nouveaux promus.

Un peu plus loin, l’un des entraîneurs du LOU, Raphaël Saint-André, savoure : "quelle joie, quel soulagement, on avait une énorme pression sur les épaules depuis deux mois. On a crée un engouement à Lyon. On sera capable de remplir Gerland, de fidéliser". "Une juste récompense" pour son acolyte Matthieu Lazerges. A quelques mètres de là, le troisième ligne lyonnais et Gone de toujours Eugène N’Zi est au bord des larmes tandis que l’arrière Romain Loursac se délecte de ce "dénouement heureux, surtout après le traumatisme de l’année dernière". Mais personne à Lyon ne considère cette montée comme un aboutissement. Que nenni. Le LOU compte bien s’implanter longuement dans le paysage rugbystique hexagonal. "Lyon a toutes les cartes en main pour réussir. Il va falloir continuer d’avancer. Ce titre, ce n’est qu’une étape", clame Saint-André. Dimanche, dans le Forez, le LOU a déjà fait un immense pas en avant. Et le meilleur est encore à venir.

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