Villeurbanne : Bret défend son budget

Le conseil municipal de Villeurbanne approuvera lundi 13 décembre son budget 2011. "La qualité de notre budget, c'est sa constance", se félicite Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne, qui arrive à mi-mandat. Explications.

En 2011, le budget prévisionnel de Villeurbanne s'élève à 172 millions d'euros. Il est en légère baisse par rapport à 2010 (- 2%). "La qualité de notre budget, c'est sa constance", se félicite Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne, qui arrive à mi-mandat. Le programme sur lequel il a été élu visait 200 millions d'euros d'investissement d'ici à 2014. Aujourd'hui, il peut se targuer d'en avoir déjà investi plus de la moitié.

La fin des grands chantiers n'arrête pas l'ambition de Bret

Si l'on regarde le détail, les dépenses de fonctionnement sont les mêmes. Plus de la moitié du budget (58%) sera directement utilisée pour la mairie et ses services et la rémunération du personnel. Pour le reste, spécificité villeurbannaise, la Ville dépense 3/4 de son budget de fonctionnement pour l'éducation, la culture, le sport et la petite enfance. Pour l'investissement, il passe de 39 millions d'euros en 2010, à 37 millions d'euros. Une baisse qui est due à la fin de grands chantiers tels que le Théâtre National Populaire, l'Ecole Nationale de Musique ou la cuisine centrale.

Au programme de l'année 2011, pas de grands chantiers donc, mais de petites opérations. D'abord, des projets de solidarité à destination des jeunes et des plus âgés que le maire justifie: "face à une pratique gouvernementale désordonnée, nous devons atténuer les effets de la crise, tout en faisant face à la précarité sociale." Il y aura également des plans de rénovation des bâtiments et d'aménagement d'espaces verts. "Nous avons inscrit au budget 2011 le Plan Climat Energie Territorial avec deux ans d'avance sur les exigences gouvernementales", insiste Jean-Paul Bret.

"Notre performance, c'est la constance"

Malgré une baisse de l'investissement, Villeurbanne continue de faire des prouesses avec un endettement quasi-nul ( seulement 9 millions d'euros d'endettement prévus), une fiscalité qui n'augmente pas et une capacité d'autofinancement de 19,7 millions d'euros. La 2e ville du Rhône peut aussi se targuer d'être la 2e grande ville française à avoir la plus faible taxe d'habitation. "Nous avons une politique budgétaire exemplaire depuis quelques années (certainement due à son intégration au Grand Lyon, ndlr.) Notre désendettement se fera sur moins d'un an, alors que la majorité des communes ont besoin de 7 ans."

Et justement, comme dans toutes les collectivités tenues par des socialistes, le constat du désengagement de l'Etat dans les politiques locales inquiète. Cette année, la suppression de la taxe professionnelle va réduire les recettes du Grand Lyon et la dotation compensatoire de 2,5 millions d'euros annuels versée à Villeurbanne. L'Etat prévoit également un gel des dotations pendant trois ans. "Pour Villeurbanne, nous comptons avec un manque à gagner de 1,6 millions d'euros en 2011," indique Prosper Kabalo, adjoint aux finances villeurbannais.

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