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@ Robin Favier

Région : La gauche dresse son bilan des 100 jours de Laurent Wauquiez

Le groupe Socialiste, Démocrate, Ecologiste et apparentés est monté au créneau vendredi dernier "non pas pour se plaindre, mais pour dénoncer des faits", concernant les 100 premiers jours de Laurent Wauquiez à la tête de la Région. Une prise de parole dénonçant "une communication mensongère".

"Laurent Wauquiez n’a pas pris la mesure de ce que signifie diriger la deuxième Région française". Jean-François Debat donne le ton dès l’entame de la conférence de presse qui se tenait vendredi dans les locaux du groupe Socialiste, Démocrate, Ecologiste et apparentés. 100 jours après les débuts de Laurent Wauquiez à la tête de la région Rhône-Alpes-Auvergne, dire que l’opposition n’est pas satisfaite est un euphémisme.

"Une "com" agressive et mensongère"

Le point central du bilan dressé par le groupe est "une communication agressive et mensongère en guise de politique". En exemples, Jean-François Debat note l’absence de portiques de sécurité dans les lycées, ou encore cite "les 100 millions d’euros annoncés le 30 mars dernier pour la formation, alors qu’il n’y en a aucune trace dans le budget de la région." Une communication dont le but serait de renvoyer une bonne image nationale, au détriment de la politique régionale.

"Wauquiez, c’est le clientélisme assumé"

L’autre point principal sur lequel Jean-François Debat attaque Laurent Wauquiez est "son clientélisme assumé". Dénonçant les propos du président de la région qui indiquait vouloir faire de celle-ci une "machine de guerre pour la Haute-Loire". Le conseiller régional PS met en avant les 300 000€ débloqués par la Région pour la mise en lumière du Puy-en-Velay, tout en indiquant qu’aucun critère précis n’a été évoqué pour justifier une telle décision.

"C’est un formidable démolisseur, mais pas un grand bâtisseur"

Jean-François Débat dénonce également une inactivité sur le projet régional de Laurent Wauquiez. Hormis "la suppression brutale et sans débat des politiques contractuelles de la Région au profit de conventions dont le contenu est inconnu". "C’est un formidable démolisseur, mais pas un grand bâtisseur", glissera Herve Saulignac, porte-parole du groupe. Le montant de 100 millions d’euros d’économie annoncé par Laurent Wauquiez le 22 janvier irrite également Jean-François Debat. "Là encore, c’est un effet d’annonce", renchérit le maire de Bourg-en-Bresse. Selon les calculs effectués par le parti de gauche, le montant réel des économies réalisées serait de 47 millions d’euros, loin du chiffre annoncé par le président de la Région.

"Il nous accuse d’être des délinquants"

Jean-François Debat n’accepte pas le message de Laurent Wauquiez lorsque celui-ci parle "de rétablir la probité à la Région" ou encore lorsqu’il parle de "gestion criminelle". Il note cependant qu’aucune plainte n’a été déposée par le président de la région Rhônes-Alpes-Auvergne "alors que s’il y avait vraiment eu matière, il l’aurait fait". Jean-François Debat dénonce également la censure dont fait preuve Laurent Wauquiez à l’égard de l’opposition. "C’est un homme qui ne respecte pas les hommes et les femmes autour de lui", lance Anna Aubois, présidente déléguée du groupe.

Pour Jean-François Debat, aujourd’hui la région Rhône-Alpes-Auvergne est "une collectivité mise au service d’une personne, une collectivité qui se retrouve bloquée et qui n’avance pas sur le fond". Une personne "pas au niveau pour diriger la région, mais très douée en communication."

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