Le président du conseil général du Jura va lancer en septembre une série de consultations pour étudier le rattachement de son département à Rhône-Alpes-Auvergne plutôt que Bourgogne-Franche-Comté.
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Lyon plutôt que Dijon ? À l'heure où la réforme territoriale est en discussion à l'Assemblée nationale, le président du conseil général du Jura émet des réserves sur son appartenance au nouvel ensemble Bourgogne-Franche-Comté, lorgnant plutôt sur Rhône-Alpes-Auvergne. Il s'appuie sur le "droit d'option" qui permettrait à un département, actuellement attaché à une région, d'en choisir une autre, pour porter ce débat. Ce droit d'option a été adopté en commission des lois. "Ce serait la première bonne nouvelle, le seul moment où l'on demande notre avis", grince Christophe Perny (PS).
Pas de démembrement du Jura
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Selon lui, le Haut-Jura (proche de Genève) et le sud du département jusqu'à Lons-le-Saunier "regardent vers Lyon" plutôt que vers Dijon, la future probable capitale régionale (le siège régional de la Franche-Comté est actuellement à Besançon). Le rattachement du Jura à Rhône-Alpes-Auvergne n'aurait selon lui rien d'incongru, temps de déplacement à l'appui : 3h51 pour Aurillac/Lyon, 1h57 pour Lons-le-Saunier/Lyon selon nos estimations (Aurillac, la préfecture du Cantal, fait en effet partie de la nouvelle région Rhône-Alpes-Auvergne). "Il y a sans doute beaucoup plus d'étudiants jurassiens à Lyon que d'étudiants venus du Cantal", ajoute l'élu.
Ce débat, Christophe Perny veut le porter auprès de ses citoyens, par une série de consultations à partir de septembre : "quatre ou cinq" réunions publiques, des "petits-déjeuners de la décentralisation" avec les forces vives, un questionnaire dans le magazine départemental, un débat politique au sein de l'hémicycle départemental, etc. Il exclut cependant un démembrement du Jura : entre Rhône-Alpes-Auvergne et Bourgogne-Franche-Comté, il faudra choisir. Jean-Jack Queyranne, le président du conseil régional rhônalpin, ne lui a pas fermé la porte.