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L'UMP ne veut pas disparaître des radars lyonnais

Ce jeudi, les quatre candidats du parti présidentiel tenaient une conférence de presse. Emmanuel Hamelin a défendu les réformes économiques du quinquennat Sarkozy. "Il faut que tout change, pour que rien ne bouge", a lancé Dominique Nachury.

L'image est parfaite : deux hommes, deux femmes, la parité absolue. Hormis Lyon, l'UMP n'a cependant investi pour les législatives qu'une femme de plus dans les 10 autres circonscriptions rhodaniennes (Emmanuelle Haziza à Villeurbanne). Ce jeudi, les quatre candidats lyonnais de droite se présentaient à la presse : un seul est député sortant (Michel Havard), Dominique Nachury est suppléante dans une circonscription d'ordinaire acquise à la droite, les deux autres se lancent à la conquête de terres de gauche : Laure Dagorne et Emmanuel Hamelin (au centre sur la photo).

Rigueur versus laxisme ?

L'UMP qui ne possède aucune mairie d'arrondissement (les deux maires d'opposition sont étiquetés divers droite) se mobilise pour ne pas disparaître de Lyon. "Pour nous, rien n'est joué", affirme Michel Havard, confiant. Interrogé sur ses deux principaux adversaires Philippe Meirieu et Thierry Braillard, il s'est même voulu arrangeant : "je les mettrai d'accord tous les deux". Pour l'heure, les uns et les autres s'emploient surtout à défendre le candidat Sarkozy. Il est vrai qu'en cas de victoire de leur champion, leur sort personnel serait amélioré. L'accession de François Hollande à l'Elysée se traduirait d'après le député sortant par des hausses d'impôts qui viendraient casser la croissance. Il agite un chiffon rouge : une extrême gauche puissante qui infléchirait le programme économique de la gauche.

Emmanuel Hamelin insiste sur l'impact budgétaire des réformes de Nicolas Sarkozy. Le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, la réforme des retraites "qui a fait rentrer dans les caisses 24 millions d'euros", "la révision générale des politiques publiques qui permet une économie de 44 milliards (7 milliards entre 2009 et 2011, 10 milliards en 2013 selon le ministère de l'Economie, ndlr)". "Depuis le 3e trimestre 2009, la France est le seul pays du monde occidental à ne pas avoir été en récession", affirme-t-il, oubliant les Etats-Unis qui affichent pareille performance. Emmanuel Hamelin stigmatise les collectivités locales, souvent dirigées par des majorités de gauche, qui "n'ont pas joué le jeu : 430 000 postes ont été créés depuis dix ans hors transfert de compétence". Au passage, Michel Havard souligne le rôle positif de l'Etat pour les projets locaux : "Sans l'Etat, Gérard Collomb ne faisait pas la Duchère. Les pôles de compétitivité, on les doit d'abord aux entreprises, ensuite à l'Etat".

Le spectre Berra

Laure Dagorne défend l'autonomie des universités. Elle estime important d'ouvrir "un droit à la formation pour tous y compris les seniors", regrettant qu'il n'y ait "pas plus de formation pour les demandeurs d'emplois". "Qu'est-ce qu'on retient de ce qui s'est passé ?", s'interroge Dominique Nachury à propos du quinquennat de Nicolas Sarkozy. "La volonté de faire bouger les choses", répond-elle, évoquant dans ses domaines de compétence, comme vice-présidente du conseil général, la petite enfance et la rénovation urbaine. "Il reste encore beaucoup de choses à bouger. Il faut que tout change, pour que rien ne bouge", lance-t-elle, citant Le Guépard.

Un spectre hantait cette conférence de presse : Nora Berra qui aurait pu s'asseoir à deux de ces sièges. La ministre va-t-elle défier Dominique Nachury dans la 4e circonscription ? Est-elle black-listée à la fédération du Rhône ? "On ne fait pas la fine bouche sur les compétences. On a besoin de tout le monde. En tant que secrétaire d'Etat, Nora Berra fait campagne sur tout le territoire national", répond Emmanuel Hamelin. Une fois la présidentielle passée, l'intéressée devrait faire connaître ses intentions.

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