Passi Martial
Martial Passi, ancien maire de Givors, est accusé de détournement de fonds publics lors de sa mandature de 2013 à 2016.

Condamné, Martial Passi soutenu par l'association communiste du Rhône

L'association des élus Communistes et Républicains du Rhône serait prête à "engager une bataille politique sans faille" aux côtés du maire de Givors, Martial Passi, condamné ce jeudi par la justice à six mois de sursis et trois ans d'inéligibilité.

"Stupeur" et "indignation" dans les rangs des élus communistes et républicains du Rhône. Le président de l'association qui regroupe les élus du Rhône, Daniel Deleaz, a réagi à la condamnation du maire PCF de Givors, Martial Passi, pour lui apporter "tout [son] soutien". Pour avoir favorisé le recrutement de sa sœur comme directrice générale des services à la mairie au détriment d'autres candidatures, Martial Passi a été condamné à une peine de trois mois de prison avec sursis ainsi qu'à trois ans d'inéligibilité. Ainsi, Martial Passi pourrait, dans le cas où il ne ferait pas appel de cette décision, ne pas pouvoir se présenter à sa succession aux prochaines municipales. Remonté, le président de l'association a considéré cette décision de justice comme le "résultat d'une attaque sans précédent de la Droite et de l'Extrême Droite contre un maire Communiste et son équipe municipale engagés depuis de nombreuses années sur des valeurs de solidarité, de lutte contre les inégalités et pour le progrès social au service des habitants".

Un fait qui n'est pas interdit par la loi ?

Pour Daniel Deleaz, il s'agirait d'un "fait qui n'est pourtant pas interdit par la loi, et qui ne le sera d'ailleurs pas plus dans la nouvelle Loi de moralisation de la vie publique en préparation par le Gouvernement". Une considération quelque peu étonnante : Martial Passi a été condamné pour prise illégale d'intérêts, un délit inscrit dans le Code pénal par l'article 432-12, dont la dernière modification remonte à 2013. À l'heure actuelle, la prise illégale d'intérêts peut engendrer une peine de cinq ans d'emprisonnement et une amende de 500 000 euros susceptible de doubler en fonction du produit tiré de l'infraction. La législation est cependant moins sévère vis-à-vis des élus de communes de moins de 3 500 habitants, ce qui n'est pas le cas pour Givors et ses 20 000 âmes. Ne s'estimant "pas dupes de la bataille politique qui s'engage à travers ce verdict", le président de l'association conclut : "Nous ne laisserons pas faire ! Le maire Communiste de Givors, connu et reconnu pour ses engagements au service de la population, sait qu'il pourra compter sur nous pour engager une bataille politique sans faille".

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