Gérard Collomb à la préfecture du Rhône
© Tim Douet

Collomb installe son exécutif sur fond de tension politique

Gérard Collomb a présenté les vice-présidents et les conseillers délégués de la métropole. L’exécutif est réparti en 7 pôles distincts, du développement économique à la culture. L’installation de cette nouvelle équipe ne masque pas le contexte de tension politique dans lequel Gérard Collomb navigue depuis plusieurs semaines.

24 vice-présidents et 22 conseillers délégués, les premiers coordonnant l'action des seconds dans sept pôles différents. Chaque pôle est dirigé par un allié fidèle à Gérard Collomb.

Ainsi, David Kimelfeld s'attellera au développement économique, Michèle Vullien et Richard Brumm se partagent la délégation des finances et du fonctionnement de la métropole. Thierry Philip est à la tête du pôle environnement. Michel Le Faou se voit confier le développement urbain et Myriam Picot la culture.

La sénatrice-maire de Bron, Annie Guillemot, coordonnera le pôle si sensible de l'action sociale et des collèges, là même où les nouvelles compétences de la métropole se mesureront le plus. Enfin, Jean-Luc Da Passano dirigera la délégation des grands travaux.

La tension politique

Mais les absents ne font pas oublier les tensions politiques qui ont œuvré à la composition de cet exécutif. La récente démission d'Olivier Brachet a obligé Gérard Collomb à prendre date. "Sur la politique du logement, nous allons démontrer qu'avec moins de moyens nous mènerons des politiques performantes. Face aux difficultés, il y a ceux qui combattent et ceux qui désertent", a-t-il lancé.

Ludivine Piantoni (PRG) ne fait par ailleurs pas partie de l'exécutif de Gérard Collomb. Elle a été sacrifiée sur l'autel des querelles qui opposent le maire de Lyon au secrétaire d'État aux sports, Thierry Braillard. Ce dernier avait manœuvré en coulisses pour faire élire sa protégée à la métropole à la défaveur de Bruno Lebuhotel, candidat socialiste soutenu par Collomb lors de l'élection du conseil de la métropole (lire ici).

L’humiliation de Demontès

Enfin, la présence de Nathalie Frier, la maire Divers droite de Saint-Fons, dans l'exécutif de la métropole ne sera pas sans conséquences politiques. Mme Frier est conseillère déléguée à l'éducation et à l'accompagnement des familles. Dans la galaxie socialiste, d'aucuns s'inquiètent de l'humiliation qu'inflige la présence de Nathalie Frier aux côtés de Gérard Collomb à l'ex-maire de Saint-Fons, la socialiste Christiane Demontès.

Mme Demontès avait perdu les élections municipales de Saint-Fons l'an dernier et pourrait jouer de ses réseaux (elle fut longtemps première secrétaire fédérale du PS dans le Rhône) pour rompre avec l'hégémonie de Gérard Collomb au sein de la fédération PS du Rhône lors du congrès des socialistes, qui aura lieu à Poitiers en juin prochain.

La menace écolo

Désormais au travail, les élus de la métropole vont préparer le programme pluriannuel d'investissement (PPI). Car, au risque de l'oublier, nul ne sait encore où va la métropole ni quels sont les projets de Gérard Collomb. Inconnue accentuée par un contexte de compression budgétaire. Pour l'heure, l'institution ne gère que les affaires courantes. Véritable politique générale du mandat, le PPI sera âprement discuté par les partenaires écologistes de Gérard Collomb. Au risque de claquer la porte en cas d'insatisfaction ? L'hypothèse est sur la table.

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