Grégory Doucet et Nathalie Perrin-Gilbert
Grégory Doucet et Nathalie Perrin-Gilbert ©PHOTOPQR/LE PROGRES/Maxime JEGAT
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À Lyon, l’union de la gauche n’a plus rien d’une évidence

Les partis partenaires des écologistes à Lyon commencent à s’agacer d’une politique qu’ils jugent assez peu à gauche et menacent de partir en ordre dispersé en 2026.

La Nupes, version 2.0 de la gauche plurielle des années 1990 dont le barycentre s’est déporté de la social-démocratie à une gauche plus radicale, bat sérieusement de l’aile au niveau national. Sur la réforme des retraites, la bataille à l’Assemblée nationale a fait apparaître un clivage sur la forme entre les Insoumis et leurs partenaires. La brouille s’accentue depuis. Les élections européennes approchant, les écologistes veulent se retirer de l’alliance conclue en 2022 avec La France insoumise et le PS et faire listes séparées. “La Nupes était un rassemblement fait pour les législatives. Elle n’a plus de sens pour une élection européenne”, estime Thomas Dossus, sénateur EÉLV du Rhône.

Si, nationalement, la Nupes n’est plus en odeur de sainteté chez les écologistes, ils trouvent localement des vertus à ce périmètre d’alliance, du moins dans la version qu’ils expérimentent au quotidien depuis 2020 et où le rapport de force leur est plus favorable. Les partenaires ne disposent pas d’une minorité de blocage. “L’objectif est de reconduire la majorité en 2026”, avance Thomas Dossus. “La logique voudrait que l’on reparte ensemble, mais nous avons tous envie de rééquilibrer le rapport de force interne. A priori, je ne vois pas de raisons de ne pas partir ensemble, mais l’inverse est aussi vrai”, botte en touche Raphaël Debû, secrétaire fédéral du PCF du Rhône et conseiller métropolitain. “Nous en sommes à trois ans de mandat. La question de 2026 ne se pose pas encore, mais il faudra avoir en tête que nous serons à un an de l’élection présidentielle dans un contexte de montée de l’extrême droite. Chacun devra prendre ses responsabilités. Les électeurs attendront de la gauche qu’elle montre qu’elle peut proposer une alternative”, prévient-on entre les lignes dans l’entourage de Grégory Doucet.

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