Fabrice Arfi
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Arfi : “L’affaire Sarkozy-Kadhafi est une affaire mondiale”

Le journaliste de Mediapart Fabrice Arfi était l’invité de Sud Radio, ce mercredi 19 novembre. Il est revenu sur l’authentification de la signature d’un responsable libyen sur le document signalant le déblocage de 50 millions d’euros de fonds pour la campagne de Nicolas Sarkozy, en 2007.

Au micro de Sud-Radio ce jeudi midi, le journaliste Fabrice Arfi a commenté l'authentification de la signature de Moussa Koussa, en bas d'un document officiel libyen signalant le transfert de 50 millions d'euros en faveur de la campagne de Nicolas Sarkozy de 2007.

Le journaliste de Mediapart rappelle que "ce n'est pas le premier document que nous [Mediapart] publions sur cette affaire, c'est une enquête longue, documentée dès 2011". "Nous sommes parvenus, à partir d'un certain nombre de documents de Ziad Takieddine puis avec notre enquête, à montrer que Nicolas Sarkozy entretenait déjà en 2005 une amitié avec Kadhafi, alors qu'il n'était que le ministre de l'Intérieur", affirme-t-il.

"Nous avons découvert l'incroyable activité du cabinet de Nicolas Sarkozy, avec M. Guéant, M. Hortefeux, main dans la main de M. Takieddine, dès le printemps 2005", poursuit le journaliste. Fabrice Arfi n'hésite pas non plus à affirmer que l'authentification de la signature de Moussa Koussa est une avancée majeure dans l'enquête : "Aujourd'hui, tous ces faits ont été jugés suffisamment sérieux pour que le parquet de Paris ouvre, en avril 2013, une affaire judiciaire pour corruption".

“L’affaire Bygmalion nous montre qu’une campagne ne coûte pas 20 millions”

Cyril Brioulet et Sophie Chaulaic, de Sud Radio, font ensuite écouter à Fabrice Arfi un enregistrement de la réaction de Nicolas Sarkozy, le lendemain de la publication du document. Celui-ci est interrogé par Anne-Sophie Lapix, dans le studio de Dimanche Plus, le 29 avril 2012 (à partir de 12'20").

Le journaliste de Mediapart réagit aux propos de l'ancien président, qui juge dérisoire de récupérer 50 millions pour une campagne qui n'en vaut que 20 : "Nous voyons, à la faveur de Bygmalion, qu'une campagne ne coûte pas 20 millions d'euros, ce n'est pas vrai." "Vingt millions d'euros, c'est le palier légal à ne pas dépasser pour être remboursé sur fonds publics, or l'affaire Bygmalion nous montre qu'une campagne coûte le double, si ce n'est plus", certifie le journaliste.

"Nous sommes dans la communication, un peu haineuse il faut bien le dire, et mensongère", conclut Fabrice Arfi.

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