Sélection littéraire : un polar écrit au fer rouge

Si vous aimez les polars historiques, il faut lire Cécile Baudin. Son avant-dernier roman, La Constance de la louve, vient de sortir en poche, dans la collection 10/18. Il nous plonge en 1835, en plein hiver, au cœur de la Lozère, encore hantée par la bête du Gévaudan. 

Un juge de paix, qui est aussi chasseur de loups, enquête sur la mort étrange d’un étudiant en médecine, qui vivait dans un asile d’aliénés. Ce meurtre en cache quelques autres. Les criminels en série existaient déjà à cette époque, à moins qu’il ne s’agisse de criminelles…

C’est un peu plus tard, en 1901, que débute le dernier opus de Cécile Baudin, Dur comme fer. Cette fois, ce sont les mines de Lorraine qui servent de décor à la native de Lyon. On pense beaucoup à Zola en lisant son livre. Même si ce n’est pas le charbon (comme dans Germinal) qui est arraché aux montagnes mais le fer. Cécile Baudin s’est abondamment documentée sur les conditions de vie, les mouvements sociaux, les grèves qui eurent lieu à cette époque, à cet endroit. 

Mais il y a aussi une intrigue policière, admirablement bien ficelée et mettant en scène le père, immigré sicilien fuyant sa famille mafieuse. Et le fils, qui arrive dans la vallée de la Chiers, douze ans plus tard, en 1913, afin d’enquêter sur sa soudaine disparition. Retournements de situation, péripéties haletantes, bagarres au couteau, amours interdites, dénouement et final haletant. Tout est fait pour vous scotcher à ces pages que l’on tourne fiévreusement.

La Constance de la louve – Cécile Baudin, éditions 10/18, 436 p., 9,50 €.

Dur comme fer – Cécile Baudin, éditions Presses de la Cité, 23 €.

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