Qui Som? © Christophe Raynaud de Lage

Festival : les UtoPistes font leur cirque

La nouvelle édition du festival Les UtoPistes a débuté le 22 mai en proposant des spectacles et performances, à petits prix et même gratuits, où se mêlent aux arts du spectacle, dans toute leur modernité, les différentes disciplines circassiennes. Et où l’on retrouve, c’est même l’une des spécificités de la manifestation, des créations in situ.

Cette 7e édition investit les principales salles de spectacle de Lyon et de sa périphérie (Subs, Célestins, Maison de la danse, théâtre de la Croix-Rousse, TNP, La Mouche, musée des Confluences...). Mais aussi un “lieu éphémère”, un chapiteau dressé dans le parc de Parilly, qui permettra de déployer tout un panel d’activités. 

Qui Som?

Ce spectacle de la compagnie franco-catalane Baro d’evel figure également dans la programmation des Nuits de Fourvière. C’est d’ailleurs la reprise d’une première version que l’on avait pu voir lors de l’édition 2024 des Nuits, au grand théâtre gallo-romain. Un souvenir mémorable tant cette pièce dégage une incroyable énergie qui se diffuse aussi bien dans la musique que dans la danse. C’est aux Célestins que l’on retrouvera cette troupe joyeuse composée d’acrobates, de danseurs et de comédiens hors pair. Qui Som? (qui signifie “qui sommes-nous ?” en catalan) est un cri au milieu du chaos, une fête pour réapprendre la joie. Face à la guerre, au racisme, à l’effondrement de tout ce qui vit, Baro d’evel entend faire de l’acte créateur un geste de survie. Ce spectacle, à la croisée du cirque, de la danse, de la musique et de la céramique, devient un espace de résistance, d’urgence écologique et poétique, pour renouer avec le vivant. Attention, Qui Som?, qui faisait également partie de la sélection du “in” lors du dernier Festival d’Avignon, jouit d’une excellente, et méritée, réputation. Réservez vite !

Du 4 au 11 juin aux Célestins

Immaqaa, ici peut-être © Christophe Raynaud de Lage

Immaqaa, ici peut-être

Une création de Mathurin Bolze, avec sa compagnie MPTA (Les Mains les Pieds et la Tête Aussi), ses complices acrobates et pionniers, qui nous emmène sur la page blanche du Grand Nord, pour un voyage en suspension. “Immaqaa” signifie “peut-être” en inuktitut. Ce “peut-être” du climat et de la glace, de la nuit infinie au jour vacillant, jusqu’à l’éblouissement. Le public est invité à découvrir un langage, des paysages, terrains de jeux d’une nouvelle échappée poétique imaginée par le créateur d’un cirque hautement aérien et bondissant.

Du 3 au 6 juin à la Maison de la danse

Phasmes

Une création de la compagnie Libertivore, où surgit une mystérieuse entité, mutante et métamorphosable, prête à se déployer et interagir avec son environnement. Un duo se révèle, capable de créer une série d’apparitions aussi abstraites qu’évocatrices. Dans un décor épuré fait de feuilles mortes, les deux interprètes, danseurs et acrobates, se contorsionnent et se transforment en figures énigmatiques, rampantes ou galopantes. Devant cette danse qui est aussi une lutte, sans agrès ni artifice, le public se retrouve en première ligne d’un spectacle évolutif où le mouvement devient langage, questionnant la place de l’être humain dans son environnement.

Du 5 au 8 juin au TNP

Le Premier Artifice © Lou Romer

Le Premier Artifice

Dans ce cirque pas comme les autres, la tradition du freak show rencontre une modernité queer et militante, célébrant la différence sous toutes ses formes. Et si les nombreuses disciplines du cirque avaient la puissance de bousculer notre rapport à la norme ? Dans cet espace vibrant, ils marchent sur des bouteilles, se contorsionnent, se transportent dans les airs au milieu des paillettes. Entre musique live, théâtre, acrobaties, clowneries, l’absurde et le sublime s’entrelacent, effaçant les frontières entre le réel et l’imaginaire.

Du 12 au 20 juin place de la Croix-Rousse

Brûler d’envies

Brûler d’envies, spectacle de fin d’année de la 36e promotion du Cnac (Centre national des arts du cirque), plonge le public dans un monde incandescent et sensible nous guidant des ténèbres au lumineux : un univers urbain et futuriste, baigné de musique électro et saturé de lumière synthétique, en l’absence du soleil. Les corps des jeunes acrobates, brûlant d’impatience, remettent en question la relation entretenue avec leurs disciplines : corde lisse, équilibre, mât chinois, roue Cyr… L’enthousiasme, l’énergie et leur savoir-faire s’accordent en un feu d’artifice vertigineux, dans une mise en scène signée Martin Palisse et David Gauchard, le premier venant du cirque et le second du théâtre.

Les 20 et 21 juin au chapiteau du parc de Parilly

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