Le Nederlands Dans Theater II : une première française à couper le souffle

Elle viendra se produire en avant-première à Lyon.

Le Nederlands Dans Theater (NDT) est structuré de manière tout à fait originale, puisque composé de trois compagnies différentes. Le NDT I en est "la principale", le NDT II est constitué de danseurs âgés de 17 à 22 ans et le NDT III, de danseurs de plus de 40 ans. C'est le Nederlands Dans Theater II que l'on retrouvera à la Maison de la Danse, en première française, avec un programme de trois chorégraphes dont Kylian qui présente sa dernière création.
La première pièce Offspring, de Lukas Timulak (danseur phare du NDT I), est largement influencée par la récente naissance de son enfant, conçue comme une ode à la vie, où hommes et femmes se retrouvent heureux, guidés par la légèreté des mouvements. Ils envahissent l'espace, en duos ou par groupes, et composent à merveille, avec des sauts, des courses, des portés, des enroulés ou des glissades, un grand tourbillon chorégraphique à l'intérieur duquel les corps sont soulevés par les impulsions du torse, centre de nos émotions... La deuxième, Passe-partout est celle de deux chorégraphes en résidence au Nederlands Dans Theater, Paul Lighfoot et Sol Léon. Elle s'inspire de la manière dont la photographe néerlandaise Desiree Dolron regarde les femmes, elle-même inspirée par des peintres de la tradition flamande. Avec et autour d'une femme vêtue de noir, à la peau de marbre blanc, le travail plastique et chorégraphique est à couper le souffle. Jouant avec la notion d'immobilité et de mouvement, les contrastes de lumières, il nous plonge dans un univers dessiné autour de cette femme étrange. Tableaux, lignes, dédoublement de cadres, regards fixes ou corps en déplacement, on assiste à de véritables compositions démultipliées par la présence de danseurs qui amplifient de leur grande technicité, cette écriture d'une pureté bouleversante... La troisième Gods and Dogs est signée Jiri Kylian. Elle résume, à elle seule, tout le génie de cet artiste qui a su entre classique et contemporain, imposer une écriture chorégraphique extraordinairement complexe, humaine et virtuose. Mais l'artiste sait prendre des risques et aime à fendre ce qui semble évident - l'extrême fluidité de sa gestuelle - par une danse plus abrupte avec des mouvements cassés qui disloquent les corps ou les fait disparaître de manière impromptue. Kylian cherche la part sombre et cachée de l'individu, et la scénographie (avec un rideau blanc sur fond noir), comme la construction très élaborée de la danse, lui permettent de jouer sur les frontières du visible et de l'invisible, saisissant parfois la violence du corps. Du grand, très grand Kylian et une compagnie d'un niveau artistique saisissant !
Le Nederlands Dans Theater II,
du 22 au 26 Septembre, à la Maison de la Danse. 04 72 78 18 00

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