Photo d’illustration. (Photo de Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP)

Rhône : un seul accident de chasse enregistré, "des efforts encourageants"

Alors que l'Office français de la biodiversité (OFB) vient de publier le bilan annuel de l'accidentologie lié à la chasse, le département du Rhône n'enregistre qu'un seul accident sur la saison 2022-2023.

Le bilan d'accidentologie lié à la chasse est plutôt "encourageant" cette année dans le département, assure Antoine Hermann, directeur de la fédération de chasse du Rhône. Mercredi 23 août, l'Office national de la biodiversité (OFB) a publié le bilan des accidents et incidents de chasse enregistrés pour la saison 2022-2023. Au niveau national, l'OFB décompte jusqu'à six accidents mortels, contre huit l'an passé, un "chiffre historiquement le plus bas relevé".

"La priorité, c'est la sécurité pour les non-chasseurs et les chasseurs"

Antoine Hermann, directeur de la fédération de chasse du Rhône

Au niveau du Rhône, la fédération de chasse n'enregistre quant à elle qu'un seul accident "léger" cette saison, se souvient Antoine Hermann et d'ajouter, "c'est un chiffre extrêmement faible. C'était le 11 octobre dernier, lorsqu'un chasseur ébloui par le soleil au moment de tirer, selon lui, avait accidentellement blessé, une mère de 33 ans et ses deux enfants de 8 et 10 ans.

Le Rhône en pôle sur la formation à la sécurité

Si le nombre d'accidents baisse dans le Rhône, comme dans l'Hexagone, c'est en partie parce que les chasseurs seraient mieux préparés à la sécurité grâce à une formation en continu. "Si on arrive à des chiffres très faibles, c'est parce qu'on met l'accent sur la formation en continu des chasseurs", précise Antoine Hermann. Dans le département, la plupart des chasseurs ont ainsi été formés "bien avant que la loi n'entre en vigueur en 2020 pour tout le monde. Ça fait au moins 12 ans qu'on a cette formation obligatoire pour nos chasseurs du département", soutient le directeur de la fédération de chasse du Rhône. Celle-ci vise à rappeler aux chasseurs les règles élémentaires de sécurité, selon un programme défini par la Fédération nationale des chasseurs.

"De manière générale, oui il y a des progrès, on part de loin, mais un accident mortel est toujours de trop"

Dominique Py, spécialiste chasse et faune sauvage à France nature environnement

Une formation toutefois jugée "insuffisante" par France nature environnement (FNE), alors qu'elle ne dure qu'une demie-journée. "Cette formation obligatoire n'est ni soumise à un examen, ni à une vérification auprès des chasseurs. Ce n'est pas très utile, d'autant plus qu'elle se fait une fois tous les dix ans", déplore Dominique Py, spécialiste chasse et faune sauvage à FNE.

Alcootest, examen médical...

Malgré les efforts réalisés sur l'ensemble du territoire, qui ont permis de réduire drastiquement de 80% les accidents mortels, les règles de chasse ne sont aujourd'hui pas suffisantes aux yeux de FNE. "De manière générale, oui il y a des progrès, on part de loin, mais un accident mortel est toujours de trop", insiste Dominique Py.

"Il y a quand même des mesures de sécurité qui devraient être mises en place, on les attend", explique cette représentante de FNE. Parmi les mesures écrites dans le rapport du Sénat publiées en septembre 2022, FNE souligne notamment l'importance de faire passer un examen médical annuel aux chasseurs. "Actuellement, il n'y en a qu'un seul, alors que les capacités visuelles et auditives diminuent avec le temps. On exige aussi un renforcement des règles de sécurité", précise-t-elle. La mise en place de l'alcootest obligatoire pour les chasseurs "dès la rentrée", ainsi qu'un contrôle renforcé par les effectifs de l'OFB sur le terrain, figurent également parmi les demandes de la FNE.

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