Plan d'eau de Blyes

Rhône : la sécheresse continue de s'aggraver, et d'inquiéter

Depuis l'été 2016, les précipitations se font rares dans le département. Les cours d'eau et nappes phréatiques sont de plus en plus affectés. Le climat particulièrement sec du mois d'octobre, n'a pas arrangé la situation.

Cela fait plusieurs mois que le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) tire la sonnette d'alarme. Dans toute la France, et particulièrement dans le Sud-Est, les nappes phréatiques affichent un niveau inquiétant. Les faibles précipitations des deux derniers étés, ajoutées à un mois d'octobre très peu pluvieux, ont conduit le BRGM à déclarer les rivières et ruisseaux de la vallée du Rhône à un niveau "bas voire très bas par rapport aux moyennes".

Une recharge inexistante

"Environ 30% des cours d'eau sont à un niveau anormalement bas à cette période. Normalement, lorsqu'on arrive fin novembre, début décembre, ils ont retrouvé leur niveau habituel. On commence à s'inquiéter", explique un agent technique de l'Agence française pour la biodiversité (AFB).
Le problème est simple. Habituellement, une fois l'été terminé, l'automne et l'hiver permettent une recharge (selon le terme consacré) des cours d'eau et des nappes phréatiques. Or, ce ne fut pas le cas, d'après le rapport de la BRGM : "La situation des nappes au 1er novembre 2017 traduit un début de période de recharge hivernale très limité."

L'écosystème menacé ?

"Il n'y a pas de précipitations : les petits ruisseaux n'arrivent pas à se recharger, et à alimenter les affluents des fleuves", poursuit l'agent de l'AFB. Si l'hiver est froid et faible en pluies, les conséquences seront nombreuses dès le printemps. Le fonctionnement de la centrale nucléaire du Bugey pourrait être perturbé, tout comme celui du champ de captage de Crépieux Charmy, qui alimente quasi exclusivement la métropole lyonnaise en eau potable. Cela pourrait même bouleverser l'écosystème de certains ruisseaux, et perturber la reproduction de certaines espèces.
À tout cela, un seul remède, la pluie. "Il n'y a que ça qui puisse faire évoluer la situation", conclut l'AFB.

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