Manifestation du 1er mai à Lyon : vidéosurveillance par les airs

Lors de la manifestation annoncée lundi 1er mai, des aéronefs survoleront le parcours pour "prévenir des atteintes à l’ordre public et de protection de la sécurité des personnes et des biens".

La préfecture du Rhône vient de prendre un arrêté autorisant "la captation, l’enregistrement et la transmission d’images au moyen de caméras installées sur des aéronefs" durant la manifestation organisée le 1er mai à l'appel de l’Intersyndicale du Rhône.

L'arrêté préfectoral justifie le recours aux dispositifs de captation installés sur des aéronefs par le "risque sérieux de troubles à l’ordre public durant la présente manifestation, de l’ampleur de la zone à sécuriser en raison de la longueur du parcours de la manifestation, de l’intérêt de disposer d’une vision en grand angle pour permettre le maintien et le rétablissement de l’ordre public tout en limitant l’engagement des forces au sol".

Deux caméras haute définition seront embarquées sur deux aéronefs
télé-pilotés.

"Le système de vidéoprotection de la ville de Lyon, régulièrement dégradé par les manifestants, ne permet pas pendant les opérations de maintien de l'ordre d’identifier les auteurs des faits de violences qui sont très mobiles et s'équipent au dernier moment".

La préfecture du Rhône

L'arrêté préfectoral précise que "les lieux surveillés sont strictement limités au parcours de la manifestation et à ses abords, où sont susceptibles de se commettre les atteintes que l’usage des caméras aéroportées vise à prévenir".

Lire aussi : le parcours de la manifestation du 1er mai à Lyon

La préfecture justifie ce choix par le fait que depuis le 19 janvier 2023, 156 policiers et gendarmes ont été blessés lors des manifestations contre la réforme des retraites et qu’une centaine de commerces ont vu leurs vitrines brisées, dégradées ou taguées dans le centre-ville de Lyon.

Mardi 28 mars, 500 personnes identifiées comme groupe à risque selon la préfecture du Rhône ont commis de lourdes dégradations sur l’ensemble de l’avenue Gambetta; jeudi 6 avril, 1 300 individus à risque, toujours selon le services de l'Etat, ont saccagé des banques, des enseignes de vêtement ou de luxe, des voitures, une office notarial; vendredi 14 avril, 900 personnes, "dont une majorité d’individus à risque", ont organisé un rassemblement devant la préfecture suivi d’une déambulation sauvage dans les rues du centre-ville de Lyon, rassemblement pendant lequel un groupe de black bloc a saccagé des commerces et incendié du mobilier urbain; lundi 17 avril, 1 000 personnes dont des groupes d’individus à risque, ont organisé un rassemblement devant la mairie centrale à Lyon suivi d’une déambulation sauvage dans les rues du centre-ville de Lyon avec incendies et dégradation de mobilier urbain.

Elle ajoute que le système de vidéoprotection de la ville de Lyon, régulièrement dégradé par les manifestants, "ne permet pas pendant les opérations de maintien de l'ordre d’identifier les auteurs des faits de violences qui sont très mobiles et s'équipent au dernier moment".

Lire aussi : Comptage de manifestants à Lyon : le grand écart entre police et syndicats

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