Les différents acteurs pour le mémorial de la Shoah dont Claude Bloch

Lyon : un mémorial de la Shoah "pour ne jamais oublier"

Sous la forme d’un appel à projets, un mémorial de la Shoah devrait voir le jour avant la fin de l’année 2025, dans une volonté de perpétuer ce "devoir de mémoire". 

Charles de Gaulle avait dit lors de l’occupation du pays, "Lyon est la capitale de la résistance durant cette guerre". Pour prolonger ses propos à travers le temps, la Ville de Lyon se devait donc, 78 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale "d’avoir un lieu de symbole et de mémoire concernant la Shoah", souligne Jean Olivier Viout, président de l’association pour le Mémorial de la Shoah à Lyon. D’ici à 2025, un mémorial doit voir le jour au niveau de la place Carnot (2e), pour  "ne pas oublier cette partie sombre de l’histoire". 

Un appel à projets

Pour réaliser le futur mémorial, à partir du vendredi 10 février, un concours est lancé sous la forme d’un appel à projets. "Lyonnais, français ou encore étranger, tout le monde peut participer à ce grand travail" , appuie Jean Olivier Viout. La volonté de cette ouverture est de "laisser aux candidats une totale liberté avec cette volonté évidemment d’attraper l’oeil et l’esprit des passants", affirme l’ancien bâtonnier de Lyon, Jean Marie Chanon. 

La place Carnot n’est pas choisie au hasard. La situation de l’endroit est un des points avancés par l’association, mais cette place a été aussi le théâtre d’atrocités. Située non loin de Perrache, la gare était lors de la guerre un départ en direction de Drancy et des camps de la mort. Parmi ces personnes déportées il y avait Claude Bloch. Âgé de 15 ans à l’époque, il a été déporté avec sa mère durant l’été 1944 en direction du tristement célèbre camp d’Auschwitz en Pologne avec "plus de 300 enfants". Plus de 79 ans après, l’homme de 95 ans veut "pérenniser ce devoir de mémoires, de toutes ses personnes disparues". 

Récolter 500 000 euros

Commencé en 2019, sous le maire Gérard Colomb, cette volonté a été "poursuivie par son successeur Gregory Doucet " souligne le président de l’association. Pour construire ce mémorial, l’association fait appel au parrainage. Aujourd’hui, "392 000 euros de dons ont été récupérés, ce qui représente 80% du budget nécessaire". La Région Auvergne-Rhône-Alpes, présidée par Laurent Wauquiez, a contribué à hauteur de 150 000 euros. De son côté la Métropole de Lyon a apporté une contribution de 75 000 euros. Un somme déjà importante, complétée par des dons "de particuliers ,notamment quelques étudiants" avec l’envie d’atteindre la somme de 500 000 euros. 

Cet appel à projets de devoir de mémoire s’arrêtera en juillet 2023 avant qu’une sélection de cinq projets ne soit arrêtée par un jury en octobre. Il faudra attendre avril 2024 pour savoir quel projet a suscité l'adhésion. Dans la foulée, la construction du mémorial prendra forme avec une date d’inauguration prévue au 27 juillet 2025. À partir de ce moment, " aucune personne ne pourra dire je ne savais pas", clôture Jean Marie Chanon.

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