Près de 300 mineurs non accompagnés vivent depuis près d’un an dans des conditions jugées dangereuses au jardin des Chartreux à Lyon. Les signataires du communiqué interpellent les collectivités locales.
"Depuis un an, des jeunes mineurs isolés survivent dans des conditions dangereuses et indignes au jardin des Chartreux". Dans un communiqué commun publié ce mercredi 17 décembre, 29 organisations lyonnaises dénoncent les conditions auxquelles font face environ 300 mineurs. Installés depuis début janvier dans le jardin des Chartreux (1er arrondissement), ces 300 jeunes issus de l'immigration attendent d'être reconnus comme "mineurs isolés".
Les organisations ont tenté, en vain, d'alerter les autorités compétentes. "Il faut se rendre compte que l’on parle ici d’enfants, qui se retrouvent à la rue, en plein hiver, exposés aux morsures de rats, sans accès à l’eau chaude, à la
nourriture, ou à un chauffage. En n’agissant pas, les autorités
mettent la vie de ces jeunes en danger", interpelle Samuel Guevart, délégué de Médecins du Monde en Auvergne-Rhône-Alpes.
"Aucune solution de prise en charge adaptée"
Les signataires du communiqué ont dénoncé le manque d'intervention de la Métropole de Lyon et de la préfecture qui "n'ont proposé aucune solution de prise en charge adaptée indiquant qu’elles ont déjà mis en place un dispositif en ce sens, les Stations". Il s'agit d'un dispositif de centres d'hébergements d'urgence que l'organisations qualifie de "saturé et ne répondant pas à l’ampleur des besoins".
Néanmoins, l'action de la mairie a été saluée. En effet, la Ville de Lyon a notamment été à l'origine de la création de "40 places pour ces jeunes en recours". Les signataires relèvent tout de même des mesures qui restent "insuffisantes" au regard des besoins. Selon eux, cette situation témoigne des "défaillances du système de protection de l’enfance pour les Mineurs Non Accompagnés (MNA)".
A noter, qu'il y quelques semaines, 80 mineurs du camp du jardin des Chartreux ont trouvé refuge à l’église Saint-Polycarpe. Sur le court-terme, les 29 organisations appellent les collectivités à "définir des solutions permettant une mise à l’abri et protection adaptées" en "respectant le principe de présomption de minorité et l’intérêt supérieur des enfants".
