Collages féministes à la maison médicale La Présence de Lyon @NousToutesRhône

Lyon : La maison médicale catholique La Présence ciblée par des collages féministes 

Les Collages Féministes Lyon, les Lesbiennes contre le patriarcat et Nous Toutes Rhône ont réalisé une série de collages sur la façade de la maison médicale catholique La Présence. 

Dans la nuit du 11 au 12 juin, des collages ont été apposés sur la façade de la maison médicale catholique La Présence, dans le 3e arrondissement de Lyon. Des affiches "Mon corps, mon choix", "À La Présence, on soigne selon l’Évangile, pas selon la loi" ou encore "À La Présence, leur foi prime sur vos droits" étaient visibles mercredi matin. Une action revendiquée par les collectifs et associations Les Collages Féministes Lyon, les Lesbiennes contre le patriarcat et Nous Toutes Rhône qui affirment que la maison médicale refuse de fournir des contraceptifs et a recours à une clause de conscience. 

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Entrave à certains droits fondamentaux

Dans leur communiqué diffusé le 12 juin, les collectifs dénoncent en effet les "pratiques illégales" de la maison médicale catholique et son entrave à certains droits fondamentaux "pourtant inscrits dans la loi" et qui "institutionnalise le recours à une clause de conscience dont nous voulons également souligner la dangerosité pour nos corps et nos libertés." Ils rappellent également que La Présence est "étroitement liée au "Réseau Vie", connu pour ses positions anti-IVG, refuse toute prescription de contraception, s'appuyant sur "L’Évangile de la vie", qui assimile l’avortement à un "meurtre délibéré" et dénonce un lien indissociable entre contraception et IVG, les présentant comme des menaces conjointes contre la vie dès ses premiers stades."

Ils ajoutent : "Derrière cette morale religieuse se cache une instrumentalisation de la clause de conscience, initialement conçue pour l’IVG, la stérilisation et la recherche sur les embryons. Or, l’accès à la contraception est un droit depuis la loi Neuwirth de 1967. Pourtant, cette maison médicale contourne ce droit fondamental sous couvert de convictions religieuses, avec la bénédiction de la loi."

Collages féministes à la maison médicale La Présence (3e arr.) de Lyon @NousToutesRhône

Les collectifs féministes appellent également à alerter si des situations similaires se répètent dans d’autres maisons médicales. "Nous exigeons que de telles pratiques ne soient pas passées sous silence afin d'éviter tout prosélytisme et permettre aux patients, souvent jeunes ou précaires, d'effectuer un choix éclairé. En effet, il est impératif que les femmes et minorités de genre disposent pleinement de la liberté de prendre des décisions éclairées et autonomes concernant leur corps, leurs soins médicaux, leur santé reproductive ou d’autres aspects de leur autonomie, en étant parfaitement informés et soutenus dans leurs démarches, sans aucune entrave ni jugement." 

"Les soignants ont une mission de service public et doivent respecter les lois, pas les dogmes. Refuser la contraception met en danger les femmes et minorités de genre, expose à des grossesses non désirées et constitue une violence supplémentaire sur des personnes parfois déjà isolées et fragilisées", concluent enfin les militantes féministes. 

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